"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La mort de sa mère, elle pourrait en crever. Pourtant elle va survivre, et l'épreuve de douleur se fait parcours de réconciliation, de compréhension et de vie. Un roman thérapeutique, une plume trempée dans l'urgence, un roman d'aujourd'hui.
Lorsqu'elle apprend l'accident qui a coûté la vie à sa mère, une jeune femme voit sa vie exploser. Tout se délite et s'obscurcit dans le ciel de sa mémoire. L'onde de choc atteint ses enfants et son mari. Pour enrayer cette chute libre, il lui faut partir, tenter de se retrouver pour sauver les siens.
Récit d'un crash intime, d'une fugue maternelle sur les traces d'un silence familial, Sans oublier raconte comment, pour devenir mère, il faut d'abord cesser d'être une fille.
Une écriture intense qui réconcilie de façon saisissante la noirceur du deuil et la rage de vivre.
Une très belle découverte par le biais d'une boite a livres.
L'histoire de cette femme mère de deux enfants et épouse comblée qui va perdre sa mère tragiquement dans un accident d'hélicoptère.
Va s'en suivre une descente aux enfer et une dépression monumentale.
Comment accepter la mort et arriver a faire son deuil quand ce qui nous relie au plus fort de la vie s'en va ?
Sa mère sera enterré a coté de son frère décédé avant, ce qui ne va pas l'aider, elle va complètement lâcher prise, délaissé ses enfants et son mari jusqu'a fuir pour oublier et vivre totalement sa douleur seule avec ses démons.
Elle ne voit plus non plus son père cet homme qui avait une relation très forte avec sa mère.
Elle ira s'isoler dans un petit village ou bizarrement elle y rencontrera certaines personnes qui l'aiderons tant bien que mal a redémarrer autre chose mais une certaine rencontre va de nouveau la gifler en pleine face et elle va découvrir une partie de sa vie totalement inconnue.
Cette seconde partie va prendre un tournant dans l'histoire très prenant et émotif, on ne s'y attend pas tout comme notre héroïne.
Un premier livre d'une réussite sans faille avec pour thème les relations mère fille, la dépression, le déni, le deuil, les mensonges et non-dits, le suicide ,l'anorexie enfin tout y est.
L'histoire d'une vie parfaite... juste a l'extérieur.
Après le décès de sa mère, la narratrice s'écroule, perd ses repères et n'arrive pas à reprendre sa vie en main. Elle tente de se retrouver en partant loin des siens.
Malheureusement je n'ai pas été touché par cette histoire malgré le sujet émouvant, à savoir comment peut-on vivre après la mort de sa mère ? Et tout le questionnement sur la transmission. Ainsi que la plume agréable d'Ariane Bois.
J'ai ressenti durant ma lecture un sentiment pesant dû à la noirceur de la première partie du roman. J'ai trouvé que la narratrice ne prenait pas en considération les sentiments de son entourage avec lequel j'ai eu plus d'empathie. J'ai eu plusieurs fois envie de la secouer pour qu'elle soit de retour dans la réalité.
Une deuxième partie avec un secret de famille déterré qui donne un second souffle au roman. Mais malgré cela ça n'a pas suffit à me faire apprécier cette lecture.
Je ne connaissais pas l'auteur Ariane Bois avant de lire ce livre. C'est donc le résumé et la couverture qui m'ont donné envie de le lire de prime abord, bien que le thème principal risque d'être délicat...
On entre alors dans la vie d'un couple parfait en apparence, chacun son travail, deux enfants, un garçon, une fille, des parents, beaux-parents bref pas une ombre au tableau...Sauf que les apparences vont tomber de manière totalement inattendue et brutale.
La narratrice va perdre sa mère dans un accident. Elle va devoir vivre un deuxième deuil puisqu'elle avait aussi perdu son frère quelques années auparavant. Cet événement va la bousculer bien plus qu'on pourrait le penser.
Sa mère était son pilier, son repère. La narratrice est pourtant maman elle aussi mais ce lien avec sa mère perdure dans le temps et elle ne savait pas bien comment passer de l'un à l'autre de ses rôles. Ariane Bois pose des mots très justes et sincères sur la relation mère-fille. Devenir mère fait automatiquement disparaître un peu la fille que l'on était car il faut prendre ses responsabilités et transmettre à notre tour.
L'auteur a su synthétiser le rôle de parents à travers cette phrase qui m'est restée longtemps après ma lecture : " « J’ai mis longtemps à comprendre que ce que l’on donne aux enfants ne nous revient pas… Il faut accepter qu’ils vivent à leur façon, les aimer assez pour leur permettre de faire leur chemin. Être parent, finalement, c’est mettre au monde un enfant et accepter de l’y laisser, renoncer à ce sentiment de propriété, de droit exclusif. Et y trouver même du plaisir. ».
La narratrice gère toute la "première" partie du deuil de façon plutôt exemplaire...elle ne laissera pas les sentiments l'envahir, pas encore !
Et puis vient l'après...celui où on ne sait pas comment (ré)agir, où parfois les sentiments sont exacerbés et la remise en question est totale !
Ariane Bois a vraiment appuyé sur cette remise en question. La narratrice va aller jusqu'au bout de son mal-être pour renaître et reprendre sa vie de femme et de mère.
J'ai trouvé ce livre vraiment touchant. pas larmoyant, touchant et percutant.
On entend souvent que pour faire un deuil il faut passer par cinq étapes, le déni, la colère, l'expression, la dépression, l'acceptation...l'auteur a donc évoqué ce deuil en insistant sur certaines de ces phases. Notamment sur celle de l'acceptation... On a deux choix face à la mort d'un être cher : se laisser aller ou avancer / repartir !
Ce livre est bien écrit, les phrases sont fluides et les mots sont choisis avec soin. Dès les premières lignes le lecteur est happé et emmené avec cette femme dont on connaît les étapes marquantes de sa vie mais qui laisse son mari sur le bord de la route le temps de se reconstruire. Elle devra aussi affronter cet homme pour qui l'amour restera présent mais qu'elle a du mal à intégrer à son chemin pendant cette période de deuil.
Une lecture vraiment profonde, remplie d'humanité et que je n'aurais pas découvert sans le coup de pouce des lecteurs.com
J'ai dans mon immense pile à lire le livre "Le gardien de nos frères" de la même auteur et je l'ai étonnamment fait remonter pour mes prochaines lectures.
Je reçois ce livre sans avis, je n'ai pas lu le résumé. J'observe la photo d'une petite fille souriante sur la couverture... Ce sourire ne dit rien de tous les drames de ce livre.
Ariane Bois a une écriture vive, dense, pleine d'émotions et qui saute d'un sujet à un autre.
Le livre est écrit avec le "je" d'un carnet intime. Le personnage central, une femme, part à la dérive, suite à la mort de sa mère (d'autant que le corps de celle ci n'est pas retrouvé).
Le premier sujet est le deuil littéral, qui n'est pas aisé quand aucun corps n'est visible. Et le passé de cette femme est lourd, car petite, son frère est mort et elle ne l'a pas vu non plus lors de l'enterrement, protégée par ses parents.
Le sujet central, vu de moi, est l'impact d'un secret familial sur l'enfant. Ici, ce secret est tellement lourd que le personnage central ne sait pas vivre son rôle de mère, qu'elle vit dans le passé de la relation avec sa mère qui n'est plus.
Notre "héroïne" quitte tout : mari, enfants, confort de sa vie pour se retrouver. Elle aide son mental d'abord par le corps (massages, plaisir éphémère d'un amant non recherché...)
L'écriture d'Ariane est très descriptive sur ce que ressent son personnage, sans psychologie ou analyse, ce sont les ressentis bruts à la première personne. La pensée est donc en rebond permanent et en cacophonie, illustrant la déconnection de cette femme avec elle même, sa déperdition. Celle-ci appelle son mari "l'Homme", parfois de maigres indications de comment il est surgissent (qualités...)
A un peu plus de la moitié du livre, elle part dans un village de son histoire. Elle y rencontre Liliane qui l'aidera à faire son deuil, reprendre sa vie et redevenir mère. Une boucle s'opère avec la mort de Liliane et la découverte de son corps sans vie. Le deuil peut enfin se faire.
Cette partie effleure le sujet des juifs déportés lors de la guerre et des enfants juifs sauvés par des villageois. Liliane a hébergé la mère de l'héroïne.
Les sujets abordés sont difficiles, sous l'angle très volubile des pensées intimes du personnage central.
Un livre à lire pour saluer cette capacité à aborder ces sujets, avec intensité, émotion et finalement issue heureuse. La vie évolue vers les retrouvailles du rôle de mère... Et peut être d'épouse... Un pointillé d'espoir se dessine.
"Le deuil est une guerre et je suis en train de la perdre.Vaincue, sans avoir pris les armes. La mort ne vous prive pas seulement des autres, elle dérobe la meilleure part de soi, celle avec qui l'on cohabite sans souci. La mort vous pille, vous insulte et, en sus, vous fait les poches, ne laissant qu'une enveloppe vide."
Lorsque la narratrice perd brutalement sa mère, grand reporter, dans un accident d'hélicoptère en pleine Sibérie, toute sa vie explose et elle s'effondre, terrassée de chagrin. Incapable de faire face au quotidien. Son tsunami intérieur ne tarde pas à percuter de plein fouet son mari, ses enfants. Il ne lui reste plus qu'une "vie décolorée où se terre un désespoir prêt à bondir"... Une seule solution : fuir pour se retrouver. À Chambon, elle va découvrir bien plus qu'elle ne l'imaginait, sur son histoire et sur sa mère. Comprendre, tout relier, trouver du sens. Cesser d'être la fille de sa mère pour pouvoir enfin être la mère de ses enfants.
D'une écriture intense empreinte de sincérité et de sensibilité, d'émotion mais sans concession, oscillant joliment entre ombre et lumière, Ariane Bois emporte le lecteur au creux de l'intime dans cette traversée du deuil, à la fois unique et universelle, au terme de laquelle il ne reste plus qu'à vivre et à aimer.
Elle a tout pour être heureuse : un mari beau et aimant, deux enfants en plaine santé, un bel appartement, un travail plaisant. Elle a tout pour être heureuse et pourtant...Sous le vernis de la femme épanouie se terrent une soeur effondrée par le suicide de son frère, une fille toujours en recherche de l'approbation maternelle, une mère parfois démunie devant sa fille. Ces fêlures vont se déclarer au grand jour quand sa mère, journaliste, meurt soudainement dans un accident d'hélicoptère au fin fond de la Sibérie. Là, elle perd pied, sombre dans une profonde dépression et doit fuir sa famille dont elle ne pet plus s'occuper. Le hasard la conduit au Chambon-sur-Lignon, village protestant des Cévennes, connu pour avoir accueilli des centaines d'enfants juifs pendant la guerre, où son père a des attaches et où, comme elle va le découvrir, sa mère a passé une partie de son enfance.
Il faut vraiment avoir un coeur de pierre pour ne pas être touché par la détresse de cette femme qui s'effondre après le décès de sa mère. Et pourtant...Parfois les gens qui ont tout et qui trouvent le moyen d'être malheureux, et bien..ça agace ! Perdre sa mère est bien sûr un évènement douloureux, voire traumatisant, mais la narratrice n'est plus une enfant, bon sang ! Elle est épaulée par un époux (appelé "L'homme" de façon aussi ridicule qu'énervante) présent et concerné, elle a deux enfants très jeunes dont elle doit s'occuper, alors pourquoi une réaction aussi extrême ? Peut-être parce qu'elle n'en avait pas fini avec cette mère dont elle se dit très proche et dont elle guettait encore et toujours l'approbation mais qui, au fil du récit, semble légèrement cyclothymique. Les agissements de cette mère s'expliquent d'ailleurs par le poids d'un secret qu'elle traîne depuis l'enfance. C'est ce que découvre la narratrice lors de son séjour dans les Cévennes. Une histoire qu'Ariane BOIS amène de façon maladroite en expliquant par un heureux hasard le choix de la destination de son héroïne et sa rencontre avec un kiné qui se trouve être le fils d'une vieille dame qui a connu sa mère. Au passage, elle ajoute une inutile et incompréhensible liaison avec ledit kiné. Tout cela semble artificiel et doit vouloir introduire l'évocation du Chambon-sur-Lignon, village des Cévennes dont les habitants n'ont pas craint de défier les nazis durant la deuxième guerre mondiale. Cette partie est d'ailleurs très intéressante et enrichissante et sauve le livre du naufrage.
Ariane BOIS a-t-elle crée ses personnages de toutes pièces ou s'est-elle inspirée de sa propre histoire? Auquel cas, ce récit auto-centré ne serait que l'indécent étalage de ses sentiments les plus intimes et les moins glorieux...A priori, c'est un roman, prenons-le comme tel même si la question peut se poser. Alors ceux qui ont suffisamment d'empathie pour supporter la crise existentielle d'une femme égoïste et immature seront touchés par cette descente aux enfers décortiquées dans ses moindres détails, les autres subiront les plaintes et gémissements, l'éternel secret de famille, les coïncidences bienvenues et le style parfois un brin grandiloquent.
Une jeune femme est anéantie par la mort accidentelle de sa mère.
Trop de souvenirs refont surface, elle perd pied et fuit pour ne pas anéantir ses deux enfants et son mari, qui eux sont dans la vie quotidienne.
Il lui est insupportable ce quotidien et elle part, elle se pose à Chambon sur Lignon...Village symbole de l'action des Justes.
Cette narration est menée de main de maître, elle nous entraîne d'un seul souffle, intense, rageur et terriblement vivant dans la douleur du deuil avant la renaissance.
C’est l’histoire d’une femme, encore un peu fille (mais cesse-t-on jamais d’être la fille de sa mère?), qui perdant sa mère dans un brutal accident d’hélicoptère au fin fond de la Sibérie perd pied. Il faut dire qu’en moins de dix ans, elle cumule les malheurs frère et mère disparus brutalement, dans des circonstances particulièrement tragiques et douloureuses. Commence alors le tunnel du deuil ou plutôt la longue et lente dérive du personnage, car comme l’écrit Ariane Bois « la mort ne vous prive pas seulement des autres, elle dérobe la meilleure part de soi, celle avec qui l’on cohabite sans souci. La mort vous pille, vous insulte et en sus, vous fait les poches, ne laissant qu’une enveloppe vide ».
Racontée à la première personne, l’histoire se recentre sur la narratrice et montre comment la douleur et le deuil font sauter peu à peu toutes les digues pour ronger en profondeur son rapport au réel, à la vie professionnelle, la vie sociale, à son histoire familiale, à son conjoint, à ses propres enfants et l’isoler durablement de tout et de tous. Combien de temps faut-il pour se remettre d’une épreuve? Une durée indéterminée, malgré toute la bonne volonté, malgré le temps qui file. C’est ce que montre le roman, avec ce personnage féminin sur le fil du rasoir avec sa qui douleur dure, n’en finit pas de s’alimenter, de gonfler au fil que le temps passe et que la patience de son entourage s’use. On ressent la déception du mari qui redoublant d’efforts, de vaillance et de bonne volonté est impuissant à arrimer sa femme au monde des vivants pour de bon, à l’arracher à ses pensées morbides et endeuillées, et la voit dériver encore plus loin de lui et de ses enfants.
Malgré un ton parfois un peu lâche au sens de relâché (“l’Homme”, son mari sans nom, pour figurer le mari universel?, des figures de style plus ou moins réussies “épouvantail épouvanté”, “j’erre dans la toundra du chagrin” suite à la disparition en Sibérie de sa mère…), le roman se lit très bien. On suit les interminables cercles concentriques du deuil qui s’élargissent à l’image de l’onde de choc, et éloigne le personnage principal de sa propre vie. Et au fil des pages on attend, on espère le déclic, le petit goût sucré des larmes quand on a beaucoup pleuré, qui signe le retour de la vie, de son insouciance et de son optimisme. On avale les pages en attendant le retournement, qui finalement advient au moment où on ne l’attendait plus.
Un roman touchant.
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