80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Au loin on aperçoit Anguille, l'air marin picote la peau. Un balcon semble flotter sur l'eau. La pièce est magnifique et le bruit des vagues résonne si fort qu'on pourrait croire qu'il tourne en boucle sur une enceinte invisible. Le révérend Hodge dépose trois chaises et s'assied sur celle qu'il juge la plus confortable. Il est prêt, nous commençons à l'écouter. » La « Friendly island », c'est le surnom donné à Saint-Martin, cette île française située de l'autre côté de l'océan Atlantique, au nord de la Guadeloupe.
Originaire des Antilles, l'autrice a rythmé son enfance d'allers-retours entre cette île et la métropole. Peu à peu, elle s'est rendu compte que les articles ou autres productions médiatiques métropolitaines n'illustraient pas le bout de terre qu'elle connaissait. C'est ainsi qu'elle se rend à Saint-Martin en septembre 2020, avec une seule volonté : écrire à hauteur d'homme et de femme en vivant avec eux et en les écoutant.
Impliqués dans la réalisation de ce reportage, les habitants se confient. Leurs mots dessinent la liberté reconquise de manifestants, le quotidien des insulaires, le bonheur de pouvoir enfin se raconter et se réapproprier leur histoire, chacun et chacune à sa manière. Des premiers habitants de l'île jusqu'à aujourd'hui, leurs récits retracent la façon dont les frontières lointaines, internationales et européennes, façonnent la vie des ultramarins. Saint-Martin, île déchirée dresse avec sensibilité et justesse une série de portraits d'hommes et de femmes, accompagnés de photographies.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année