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Bruxelles, automne 2009. En lisière de forêt, Aubry Dabancourt, jeune juge d'instruction, assassine dans un moment de rage le chauffard qui vient de lui couper la route à l'entrée du Ring.
Lorsque le corps est découvert et qu'il se retrouve chargé de l'enquête, Aubry y voit la chance de sa vie.
Un chassé-croisé s'engage...
Un polar efficace à l'accent belge ! J'avais repéré ce bouquin à la foire du livre de Bruxelles cette année, il était en effet mis en avant en tant que lauréat du prix Fintro Ecritures noires 2017. C'est un prix visant à éditer un auteur belge de polar dont le jury est composé, entre autres, de Paul Colize, un auteur belge, et de deux journalistes de mon émission littéraire favorite « Livrés à domicile » (RTBF), Thierry Bellefroid et Michel Dufranne. Suivant régulièrement l'émission et leur faisant entièrement confiance, j'ai coché ce roman les yeux fermés dans la liste de la masse critique de Babelio et je n’ai pas été déçue.
Ce que l’on remarque d'emblée c'est que l'auteure, Isabelle Corlier, ne renie pas sa nationalité belge et l'affirme complètement à travers ses expressions et son écriture. C'est rare et cela fait du bien ! Les auteurs belges ont la fâcheuse tendance à lisser leurs romans pour s’adapter au lectorat français afin de se faire éditer en France. On perd ainsi la truculence du français de Belgique et on tend vers une uniformisation de la langue française, pourtant si riche. Je la remercie donc pour cette audace et son attachement aux belgicismes (tels que kot ou brol) et aux expressions « brusseleir », nombreuses dans le roman. Jusqu’au bout de la démarche, elle parsème même ses dialogues de phrases en néerlandais, traduites en bas de pages je vous rassure.
À l’image du titre du roman, le ring de Bruxelles (entendez périphérique) est un personnage à part entière du roman. Au gré de ses embouteillages, il rythme les déplacements des personnages à travers Bruxelles et ses 19 communes. C’est également à sa bordure que le meurtre central du roman a lieu. Ce dernier est perpétré par le personnage principal, Aubry Dabancourt, qui s’avère également être le juge d’instruction en charge de l’enquête ! J’ai trouvé ce point de départ très original tout comme l’intrigue et les rebondissements qui vont en découler. Les autres personnages ne sont pas en reste et sont aussi hauts en couleur et travaillés, surtout le jeune flic qui se demande comment il se retrouve sur une affaire d’une telle envergure. En outre, travaillant à Bruxelles, j’ai adoré me retrouver dans des lieux connus à travers les descriptions détaillées de l’auteure : je me voyais descendre du bus au square des Héros à Uccle aux abords du commissariat, comme dans le roman. Cela n’a fait que renforcer mon immersion dans l’histoire.
Si je devais trouver un petit bémol, je dirais qu’il y a quelques petites faiblesses dans l’écriture, dans la construction. J’ai parfois dû m’y reprendre à plusieurs ou revenir en arrière pour comprendre un passage. Toutefois, restons indulgents : il s’agit d’un premier roman et ces petites erreurs de jeunesse n’ont en rien altérer mon plaisir de lecture. Mis à part cela, j’ai trouvé le style plutôt réussi : simple, abouti et belge surtout ! Bref, je vous recommande chaudement ce premier roman original d’Isabelle Corlier, un petit coup de cœur édité chez Ker éditions !
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