"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1855. Allongé dans une sordide mansarde du Marais, Gustave Morgan agonise, dévoré par la vérole et le remords. La confession qu'il livre à son homme de confiance éclaire d'un jour nouveau la vie dissolue qu'il a menée. Croyant soulager sa conscience, il ne sait pas encore que la plus belle ruse du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas.
Cette confession n'est que le prélude à une succession de retournements de situations qui enserrent peu à peu Gustave et tous ceux qui lui furent chers dans une logique implacable et terrifiante.
De Vincent Engel, je garde le souvenir ému d'une grande saga : Retour à Montechiarro.
Ce nouvel écrit est beaucoup plus condensé et en même temps plus dense, d'une écriture soignée et délicatement surannée qui excelle à traduire le climat du dix-neuvième siècle.
Un jour de congé pluvieux me permet de commencer ce livre tôt le matin. A midi, il était terminé et j'étais comme hébétée d'avoir suivi ce récit avec curiosité, ravissement, subissant le suspense et bousculée de revirements en revirements menant crescendo au final.
Quelques destins liés pris dans les rets de l'amour, la folie, la vengeance. Une noirceur absolue, glaçante, sidérante, terrifiante.
Ce récit est mené de main de maître, chaque retournement de situation ballotte le lecteur tel un frêle esquif au cœur d'une tempête comme s'il lui fallait expier tant de crimes dont cette lecture lui a donné connaissance.
Magistralement diabolique !
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