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Aussi maîtrisée que décalée, une errance drolatique, rythmée par des rencontres cocasses et incongrues, que l'on suit tout du long avec délectation et une surprise renouvelée.
Le narrateur, alors qu'il était sur le point de regagner Paris après des vacances, se retrouve « abandonné » dans sa maison de campagne par sa femme, Marceau, partie sans donner aucune explication. Elle a même mis un soin particulier à l'enfermer à l'intérieur avant de partir avec l'unique clé, le condamnant à passer par la fenêtre pour sortir. Si ce départ le plonge dans la perplexité, le narrateur ne cède ni à la panique ni à la colère. Faisant le choix de demeurer dans la campagne lozérienne, il se laisse plutôt aller de divagations en réflexions, arpentant les paysages environnants propices aux rencontres inattendues, en quête de réseau téléphonique et d'un peu de sens. Au fil de ses déambulations, il découvre un troupeau de moutons égarés, passe du temps avec son voisin - un agriculteur à la retraite -, prend le thé avec un prêtre nonagénaire et photographe.
Ce n'est que le début d'un long périple semé d'embûches (grève des agriculteurs qui paralyse le pays...) avant que le narrateur ne parvienne à rejoindre Paris, où se trouve Marceau...
Cette pérégrination happe doucement le lecteur au fil des digressions et des réflexions, parfois piquantes, parfois incongrues, mais toujours vives et surprenantes.
Un rythme narratif qui rappelle la personnalité du protagoniste, qui semble avancer dans la vie comme s'il marchait sur un fil au-dessus du vide; un style clair et sobre, teinté d'un humour aigre-doux, une attention aux détails qui surprend à chaque phrase, rendant cette lecture jouissive et singulière.
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