« Pourquoi, Monsieur, expliquez-moi pourquoi, vous moquez-vous de votre Quichotte lorsqu'il ne s'accommode pas de ce qu'on appelle, pour aller vite, la réalité ? » Une femme d'aujourd'hui interpelle Cervantes, génial inventeur de Don Quichotte et du roman éponyme, dans une suite de quinze lettres. Tour à tour ironique, cinglante, cocasse, tendre, elle dresse l'inventaire de ce que le célèbre écrivain espagnol a fait subir de mésaventures à son héros pourfendeur de moulins à vent.
Convoquant ainsi l'auteur de toute une époque pour mieux parler de la nôtre, l'autrice de Pas pleurer brosse le portrait de l'homme révolté par excellence, animé par le désir farouche d'agrandir une réalité étroite et inique aux dimensions de son rêve de justice.
Un livre-manifeste, autant qu'un vibrant hommage à un héros universel et à son créateur.
J'ai lu d'une traite cette conversation imaginaire entre l'auteur et Cervantes .
On y retrouve tous les maux de notre société , l'illusion , la violence , l'amour etc ...
Nombreuses références littéraires , intéressante évocation de personnages contemporains .
Mots , idées percutantes qui décrivent notre réalité contemporaine et qui nous amène à réfléchir ...
le tout écrit parfois avec une note d'humour .
Bravo
L’auteure écrit à Cervantès pour lui faire part de ses sentiments à la lecture de son Don Quichotte de la Manche. Ses questions, ses appréciations, ses remarques sont nombreuses et exprimées avec une plume alerte et beaucoup d’humour. Sa démarche narrative a globalement pour objectif, des louanges, souvent déguisées pour en renforcer l’importance. Elle souligne la modernité de ce texte qui a pourtant quelques 400 ans en associant certains passages à des situations contemporaines et cite de nombreuses références littéraires d’auteurs s’en inspirant. Sancho, le modérateur fidèle du chevalier fantasque n’est pas oublié, une partie du texte analysant leur couple. Lydie Salvayre profite de l’occasion pour régler ses comptes en livrant son point de vue sur les maux de notre société qui la préoccupent et offre à Cervantès un vibrant hommage pouvant inciter à une relecture de son œuvre .
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