Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Comme en peinture, de Vermeer à Matisse, une femme à la fenêtre : éclairée, parcourue, transformée, multipliée, diffractée par les reflets, les présences et les mouvements du dehors et du dedans, du champ et du hors champ - beaucoup de monde, son monde, le monde. Et elle raconte : au présent, au passé, en rêve, avec les passages, les propos, les familiarités et les incongruités, et les traces des uns et des autres, ce qui lui est, ce qui leur est, disent-ils, raconte-t-elle, arrivé - son histoire, leur histoire, l'Histoire (qui hante la scène de l'intime). Autant de romans : elle, avec toute une vie derrière et un regard d'à présent, à qui ce qu'on appelle le réel n'advient guère que sous forme de récits, y joue et en joue, sans se démonter ni s'en laisser conter. Shéhérazade des temps qui courent, elle les met en scène, et elle avec, à la scène et à la ville, et en coulisse aussi : elle s'active, elle se démène, elle zoome, elle fabule, elle coupe, elle brode, elle arrange, elle pleure, elle exulte, elle s'effraie, elle se marre. Elle a son idée : un, le retour du Paraclet. C'est quoi, le Paraclet ? Gare, sorts dehors de Pigeon vole ! , plutôt : un bruit soudain comme un vent violent, des sortes de langues de feu, et un nuage de fumée - plus ou moins le monde comme il va, en somme, et comme il dure, ouvert à tous les vents, turbulent, troué, et nous qui le traversons, traversés.
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