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« J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley » : ainsi débute le plus célèbre roman de Daphné du Maurier, qu'Alfred Hitchcock adapta en 1940 et qui n'a rien perdu de son charme vénéneux. Dans une somptueuse propriété de la côte anglaise, qu'hante le souvenir d'une première épouse disparue, une jeune mariée intimidée, un veuf taciturne, une gouvernante vêtue de noir s'observent dans un huis clos étouffant... Entre conte gothique et suspense psychologique, Rebecca entremêle les passions et les haines, les silences et les menaces, avec en bruit de fond le ressac de la mer sur les galets de la crique...
J'ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderley. Qui ne connais pas cette phrase, même sans avoir lu ce roman de Daphne du Maurier ?
La narratrice, dont on ignore le nom, est la deuxième épouse de Maximilian de Winter, veuf de Rebecca. Elle nous emmène dans ses souvenirs lorsqu'elle était jeune, demoiselle de compagnie de Mme van Hopper, vieille peau de vache snobe et cancanière, et qu'elle rencontra son futur époux. Rapidement je me suis laissé emporter dans cette histoire où cette jeune biche met les pieds dans quelque chose qui la dépasse. Petit détail qui m'a laissée dubitative, peut-être normal pour l'époque… un homme fait sa demande en mariage et parle aussitôt après de la marque de ses laxatifs. Ah bon ?
Il y a néanmoins quelque chose de mystérieux chez Maxim de Winter, il est très secret. Oui, en fait c'est un homme quoi… Et de fait, jusque assez loin dans le récit on ne sait pas que penser de lui. Loyal ? Ou pas ?
Il y a quelque chose de sublime, quand il est question du moment présent, cet instant fugace de plénitude qui ne laissera pas de trace à tout le monde. Pas dans la mémoire de ceux qui ne craignent pas l'avenir. J'adore ces instants d'éternité.
À Manderley, Rebecca la défunte épouse de Maxim semble bénéficier d'une aura particulière, faite de vénération, d'admiration, mais aussi de mystère. On vante ses mérites constamment sans aucun tact pour la nouvelle épouse qui se sent comparée continuellement, à son grand désarroi. Elle est si jeune, se sent tellement insipide à côté de ce que semble avoir été Rebecca, dont la mort reste étrangement un sujet tabou.
J'ai trouvé l'histoire cruelle, des gens bêtes et superficiels, parfois méchants telle Mme Danvers, la mégère en chef de Manderley, celle qui se charge de tout. L'ombre de Rebecca plane partout, tout le temps. Rebecca l'infernale rivale. L'atmosphère est tellement glaçante par moments.
Ce roman, c'est tout une ambiance, continuellement pesante car, à qui la nouvelle épouse peut-elle faire confiance ? Elle qui se sent toute petite et insipide, si seule, mais surtout elle craint d'être jugée en permanence dans cette immense demeure au personnel nombreux où plane l'ombre de la défunte, cette femme si belle, si aimable, si parfaite…
Les cent premières pages m'ont paru longues, mais passé ce cap j'ai été totalement emportée dans ce récit. C'est l'histoire d'un amour éperdu, absolu, qui parfois confine au désespoir, où rien n'est vraiment clair, où le doute est omniprésent, où la nouvelle épouse ne semble pas avoir sa place. L'intrigue s'écoule lentement et immerge le lecteur dans ce monde de nantis un peu suranné avec ses codes et ses règles, sa vanité et la haute idée qu'ils se font d'eux-mêmes. Les caractères des personnages servent un suspense qui monte lentement jusqu'au dénouement assez inattendu.
Manderley, ce manoir, imposante bâtisse, massive et parfois inquiétante mais majestueuse, est un personnage à part entière dans cette atmosphère étouffante.
C'est un roman sépulcral et incandescent.
J'ai adoré !
Lorsque j'étais toute petite, je devais avoir 6 ou 7 ans, j'ai regardé le film d'Alfred Hitchcock avec ma grand mère. Tout ce que je me souviens c'est les jolies robes ... Les dames étaient très belles. Ma grand mère me disait c'est un grand film ... tu le comprendras quand tu seras plus grande ! Aujourd'hui à 43 ans, je n'ai pas regardé le film, j'ai lu le livre ... ET (comme toujours) ma mamy avait raison ! C'est un grand livre ! Seulement, même s'il y a quelques éléments dans cette histoire que l'on peut qualifier de "gothique", je n'ai pas trouvé la plume que j'espérais ... L'héroïne, jusqu'au trois quart du livre m'a exaspérée voire énervée ! Je n'avais qu'une seule envie c'est de la secouer !! Par contre, j'ai adoré la fin ... ça se termine avec un petit côté polar délicieux !! J'ai beaucoup aimé le personnage de mme Danvers, seul personnage gothique de l'histoire ! (à mes yeux) Gouvernante du majestueux manoir Manderley qui ne se remet pas de la mort tragique de sa maîtresse. Je continuerai à lire Daphné Du Maurier car à la fin de mon livre, il y a quelques résumés de ses oeuvres qui me donnent bien envie de découvrir !
Angleterre, début du XXe siècle, Maximilien de Winter, propriétaire du domaine de Manderley est veuf depuis que son épouse Rebecca s’est noyée. Séjournant à Monaco, il y rencontre une jeune femme de chambre, timide et peu sûre d’elle. La courtisant, il décide de l’épouser.
Au premier abord, on a l'impression d'un récit sentimental mais très vite, une intrigue policière surgit. Le roman est découpé en parties chronologiques dans un style et une écriture qui se lisent bien même si les chapitres sont un peu long. Des descriptions de personnages ou de lieux précises pour cette histoire originale.
Un immense talent pour cette autrice qui sait à la fois nous faire frissonner mais aussi nous parler d'amour et qui a réussi parfaitement à décrire les différentes émotions de son héroïne.
J'ai passé un agréable moment de lecture !
Livre écrit en 1939, repris par Hitchkok en 1940.
Rebecca fait partie de ces thrillers psychologiques avec un mélange de contes de fées ou la femme ordinaire, une demoiselle de compagnie qui prend sa place dans ce roman à la première personne du singulier, rencontre et devient l’épouse d’un homme riche Max de Winter. Seule la mémoire de l’ex-épouse, Rebecca, hante toujours la mémoire de cet homme, habite toujours la demeure de Manderley et a toujours ses marques auprès du personnel. Car, au fil des pages, l’auteure nous décrit cette Rebecca et de ce qu’elle est advenue. Dans cette longue quête, l’histoire psychologique va prendre quelque peu une autre tournure, une tournure policière, mais le final, Daphné du Maurier n’a pas souhaité trancher sur l’idée de départ et si fidèle à ses écrits. On pourrait être déçu sur ultime page, mais sur la longueur de la fresque avec une écriture qui nous tient en haleine, je suis personnellement un adhérent inconditionnel de Daphné du Maurier.
Hitchcock avait vraiment du pif ! En 1940, il s’empare du manuscrit et sort un film qui obtient l’»Oscar du meilleur film ». Le cinéma n’est pas toujours à la hauteur des écrits, mais rien n’a échappé à Hitchcok, ni l’ambiance noire régnant dans ce microcosme qu’est Manderley, dans les Cornouailles, ni la puissance du pouvoir de certaines personnes, mêmes mortes !
Venez donc découvrir la chronique complète sur Oh pardon ! Tu lisais..., mon nouveau blog littéraire
http://ohpardontulisais.canalblog.com/archives/2022/12/07/39737549.html
« J'ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderley »
Cette phrase lue pour la première fois il y a de nombreuses années a le pouvoir absolu de me replonger dans l'ambiance envoûtante et mystérieuse de Rebecca. Bien que lu et relu ce roman conserve pour moi une modernité et un magnétisme qui le rendent exceptionnel.
Rebecca c'est le prénom de la première épouse défunte de Maxime de WINTER, la quarantaine, riche aristocrate britannique. Veuf depuis un an, il est en villégiature à Monaco quand il s'éprend de la narratrice, une jeune fille timide et un peu gauche, dame de compagnie de l'irascible Mrs HOPPER. Après quelques jours de flirt et, contre toute attente, il la demande en mariage et, après un rapide voyage de noce, ils rentrent en Angleterre sur le majestueux domaine de Manderley. Eblouie par le faste de la demeure la jeune fille tentera de s'imposer dans son nouveau rôle mais le fantôme de « l'ancienne madame de WINTER » est partout. Très vite elle se retrouvera aussi en butte à l'hostilité non dissimulée de Mrs DENVERS, la gouvernante, qui vouait un culte à la défunte et qui n'aura de cesse de la comparer et de la rabaisser, vantant à l'envi les qualités, la grâce et la beauté de Rebecca.
Dès sa première lecture, ce livre qui allie charme et mystère m'a autant fait rêver que frissonner. Un drame romanesque précis et maitrisé digne des meilleurs thrillers.
Peinture réaliste de l'aristocratie britannique de l'entre-deux guerre c'est avant tout un roman d'ambiance. Une ambiance aussi fascinante qu'oppressante, une atmosphère lourde et pesante, brumeuse et quasi surnaturelle où même les paysages et les éléments concourent a une montée inexorable du mystère et de l'angoisse.
Ce roman, ce sont aussi des personnages décrits avec acuité et finesse. Un mari complexe et mystérieux, une gouvernante revêche et effrayante, glaçante de perversité. Mais surtout une narratrice timide, effacée, faussement ingénue, hantée et écrasée par le fantôme de Rebecca, perdue dans les affres de la jalousie, déployant des efforts continus pou s'extraire de l'ombre de la défunte. Une narratrice jamais nommée, comme effacée derrière la présence écrasante de cette absente. Mais ce sont aussi deux personnages désincarnés : Rebecca, fantôme omniprésent et Manderley, demeure écrasante et sinistre, battue par les vents et la mer déchainée.
Un récit envoutant, porté par une écriture classique et littéraire qui rajoute à son charme un peu suranné, mais aussi une intrigue à la tension sans cesse croissante et aux rebondissements habiles qui a su séduire Hitchcock qui en a fait un de ses meilleurs films.
Un livre qui n'a pas pris une ride et qui hante bien après la dernière page tournée.
Elle est jeune et inexpérimentée et travaille au service d'une bourgeoise casse pieds dans un hôtel de Monte Carlo. Heureusement, elle va rencontrer Maxime, un homme mûr, veuf depuis peu et qui semble inconsolable suite à la mort de son épouse.
Peu à peu, ils vont s'apprivoiser et elle doit bien reconnaître qu'elle est tombée amoureuse de cet homme. Oui mais un jour, il faut refaire les valises et repartir. C'est là que Maxime lui propose de l'épouser et de l'emmener chez lui, à Manderley.
Elle accepte aussitôt.
Cette jeune femme parviendra-t-elle à trouver sa place? Saura-t-elle exister ou vivra t elle toujours dans l'ombre de la première épouse de Maxime?
Un roman angoissant qui ne ménage pas son héroïne.
Premier coup de coeur de l'année.
J'ai été portée par l'ambiance de la première à la dernière page. La narratrice, jeune et naïve, rencontre un jeune veuf, l'épouse et l'accompagne dans son manoir. Ils ne sont pas du même monde et elle est effrayée mais également enthousiasmée par cette nouvelle vie qui s'offre à elle.
Rebecca, la première épouse, belle, talentueuse, intelligente imprègne toutes les pièces de l'immense demeure. L'ambiance devient pesante.
Comment la jeune femme peut-elle rivaliser contre les souvenirs d'une morte?
Maxim l'aime t-il vraiment ?
Au-delà de l'intrigue, parfaitement menée, le plaisir à lire ce roman se trouve dans le style, les descriptions, le rythme ; l'angoisse monte crescendo.
Les personnages sont attachants surtout la soeur de Maxim, et Frank.
Un roman qui fait partie de ceux dont on ne peut pas se détacher et dont on a hâte de reprendre la lecture quand on a du l'interrompre.
J'ai adoré.
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