"Oser devenir le sujet de sa propre histoire à travers l’exploration du vaste monde, du siècle et des classes sociales"
Ce récit d'évasion hors norme commence sur la minuscule île Népawa, dans la région isolée et rurale de l'Abitibi, au nord du Québec. C'est là que naît et grandit Julien Pelletier, durant la Grande Noirceur.
S'échappant de son milieu alors que rien ne l'y destine, Julien Pelletier va mener une vie faite de voyages, de rencontres et d'initiations. Quelques mois dans les prisons marocaines, un temps dans la France contre-culturelle, une saison de pêche en Grèce, un séjour dans un ashram en Inde n'en sont que quelques épisodes.
Dans ce récit plein de charme et de rebondissements, Julien Pelletier ressaisit le sens de sa traversée atypique du monde, du siècle et des classes sociales.
Quand j'ai quitté l'île Népawa est aussi la chronique d'un farouche désir de devenir le sujet de son histoire.
"Oser devenir le sujet de sa propre histoire à travers l’exploration du vaste monde, du siècle et des classes sociales"
Un récit autobiographique en une succession de tableaux clairs , brefs, numérotés .
Il présente le parcours de vie de l'auteur : Julien Pelletier né en 1953 dans l'île Népawa, fils aîné d'une famille pauvre de 8 enfants de Canadiens Français dont le père est illettré, devenu titulaire d'un doctorat d'université.
La belle ascension professionnelle et sociale d'un transfuge de classe « déplacé social » qui tout au long de sa vie, n'a rien demandé à personne et qui depuis son enfance, a enchaîné des petits boulots pour survivre, ne refusant pas les travaux pénibles ou dangereux , habitué à toujours « endurer »
Adolescent à « l'esprit rebelle,» il commis, certes, quelques larcins, a touché à la drogue, connu la prison, la galère des marginaux , la contre-culture mais s'est ouvert au savoir grâce à la lecture.
S 'il a eu la chance de rencontrer différents « mentors », il a su rester « léger, libre, disponible » pour partir à l'aventure à travers la France, et différents pays d'Europe, puis en Inde, vivant dans un ashram . « Je suis un vagabond qui se cultive, voyage, fait des rencontres, flâne, libre de son temps »
Un arpenteur du monde, un homme aux semelles de vent, en quelque sorte , mais qui a su échapper au destin tragique de Rimbaud ….
Plusieurs années d'une odyssée spirituelle, d'un long voyage initiatique, avant de revenir au pays à 27 ans, retrouver famille et amis et chercher à s'intégrer socialement. Il entame des études supérieures à Québec qui le mèneront à préparer une thèse, à enseigner en université puis à devenir en France expert de la qualité de vie au travail reconnu dans le milieu international .
C'est là qu'il rencontre Paul Bouffartigue, le rédacteur de la postface, son ami qui l'a incité à rédiger cet ouvrage « autosociobiographique ». Une postface de 10 pages qui analyse finement le parcours atypique de Julien Pelletier , ainsi ce que celui -ci doit à sa mère Julienne. Julienne à laquelle d'ailleurs Julien a dédié son récit...
Si, dans la dernière partie, je me suis sentie parfois perdue parmi les nombreux sigles renvoyant à l'univers de la gestion du travail, j'ai beaucoup aimé ce récit d'initiation, rédigé au présent et à la première personne, clair, sobre, sans effet de style, traduisant une volonté d'être au plus prêt de la réalité vécue .
Il sonne juste et vrai .
J' ajouterai que j'ai aussi apprécié de trouver en exergue de chacune des 5 parties de l'ouvrage une phrase tirée des chansons d'interprètes connus comme Felix Leclerc et Richard Desjardins , de même qu'un glossaire et un ensemble de notes explicatives à caractère historique et géographique .
Je remercie Lecteurs.com et les éditions Julliard pour cette agréable découverte !
Qui connait, ici en France, l’île Népawa sur le lac d’Abitibi, île tout au nord-ouest d’Ottawa ?…
Sur cette île, naît il y a plus de soixante ans Julien Pelletier.
« Quand j’ai quitté l’île Népawa », est le récit de sa vie.
« Chacun d’entre nous a le désir de mieux se comprendre. Je me suis demandé ‘’qu’est-ce qui fait ce que je suis devenu aujourd’hui.’’ »
Ce récit est une chronique pour décrire le farouche phénomène transclasse d’oser devenir le sujet de sa propre histoire à travers l’exploration du vaste monde, du siècle et des classes sociales.
Dans les années 60, la vie y est rude et complexe. Sa famille est pauvre, père bûcheron malade alcoolique et mère au foyer. Les Québécois parlent de la « grande noirceur » pour décrire l’époque où Julien naît et pendant laquelle les valeurs du régime en place sont celles du passé, de la tradition, de la famille, de l'ordre, de l'autorité et de la hiérarchie et d’une religion catholique omnipotente. L’époque qui suit est celle de la Révolution tranquille, tout un programme !
Le jeune Julien commence très vite, n’ayant pas poursuivi loin ses études, une existence loin des codes dans lequel il a été élevé. Il enchaîne diverses professions : maçon, mineur, éducateur, serveur, etc.
Puis années 70, l’heure est aux hippies, Julien part en voyage : Maroc où un trafic de hachisch lui occasionne une détention dans les geôles locales, Europe, France notamment, Grèce puis Inde où il découvre la vie en ashram. Rentré au Canada, il reprend ses études et de fil en aiguille, va s’installer en France et, de victoires intellectuelles en défis personnels, devenir… étudiant en sciences sociales jusqu’à être consacré docteur d’université, expert en sociologie du travail !
Julien est et reste le fils aîné dans la famille, en pleine Révolution - pas si tranquille dans son milieu-, adoptant précocement les codes libertaires de la contre-culture et vagabondant aussi souvent que possible, s’ouvrant aux rencontres inoubliables ou passagères. Chaque expérience positive ou malheureuse – décrite en un petit billet, rarement de plus d’une page, numéroté- l’aide à progresser en lui-même ainsi qu’en société. Il ne subit pas souvent ce qui lui est infligé, il n’est pas victime passive de son origine sociale. L’écriture est sans affect ni pathos, on sent que l’auteur irrigue son récit autobiographique d’une analyse socio-psychologique qui le met à distance de ses propres aventures.
C’est un parcours peu banal avec une dynamique d’émancipation remarquable. On referme le livre en imaginant la scène finale : Julien Pelletier, jeune retraité désormais et peut-être grand-père, retourne en Abitibi, sur son île Népawa. Le pont qui relie l’île à la terre a été construit sur ordre de Joseph, impressionnant grand-père paternel. Les yeux brillent, le passé a sacrément de l’allure. Le temps d’une vie devant soi, « composé d’histoire et de géographie » (Didier Eribon).
merci à la sympathique et formidable smala de lecteurs.com de m'avoir permis de découvrir ce récit original !.
Tout commence sur la minuscule île Nepawa au Québec.
À travers une énumération de souvenirs, d’anecdotes, l’auteur Julien Pelletier nous embarque dans un voyage autobiographique touchant et sincère, où la curiosité, la soif d’aventures, d’évasion, de découvertes, de savoir sont omniprésentes.
Ce parcours de vie original, singulier, pouvant paraître chaotique et désordonné (expérience dans un ashram en Inde, prison au Maroc, différents boulots: mineur, serveur, vendangeur, vendeur…,.puis reprise des études vers 27 ans), sorte de fuite en avant pour échapper à son milieu d’origine, trouve pourtant tout son sens quand l’auteur devient expert en sociologie du travail et comprend qu’il a enfin trouvé sa place, bouclé la boucle tout en restant fidèle à lui-même et à ses valeurs.
Chaque obstacle surmonté devient une fierté, un nouvel acquis, une nouvelle expérience, comme si l’injonction maintes fois entendue depuis son enfance « Ne te plains pas, endure »avait forgé cette détermination sans faille, ce besoin de toujours agir, progresser et avancer.
Merci Lecteurs.com et les éditions Julliard pour cette belle et inspirante découverte pleine d’optimisme.
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