Nous rapportons les résultats de deux EEQ du diagnostic microscopique du paludisme réalisées en RDC en 2010 et 2011. Les laboratoires cliniques du réseau du PNLT étaient participants. En 2010, l'EEQ de 174 laboratoires portait sur 3 lames (1: P. falciparum 177000/µl, 2: P. falciparum : 2500/µl et 3: aucun parasite). En 2011, l'EEQ de 277 laboratoires portait sur 3 lames (1: gamétocytes de P. falciparum, 2 : P. falciparum 113530/µl et 3 : aucun parasite). A la 1ère EEQ, seulement 26,2% des participants ont rapporté le diagnostic correct sur les 3 lames ; les autres ont présenté les faux négatifs (lame 1 : 16,1%), une fausse espèce (lame 2 : 34,9%) ou des faux positifs (lame 3 : 24,0%). A la 2ème EEQ, le taux de réussite était de 35,0% sur les 3 lames ; néanmoins 17,5% des participants n'ont pas reconnu les gamétocytes du P. falciparum et 19,0% ont présenté des faux positifs sur la lame 3 qui ne contenait aucun parasite. En conclusion, la qualité globale du diagnostic microscopique des gouttes épaisses est peu satisfaisante à l'issue de deux sessions EEQ menées en 2010 et 2011. L'incapacité à reconnaître Plasmodium dans un pays endémique au paludisme est une véritable préoccupation.
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