"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après Shenzhen, Guy Delisle a poursuivi son travail nomade d'animateur à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord. Si on peut retrouver son regard personnel et circonspect sur un autre pays asiatique, Pyongyang présente en outre l'intérêt de donner des informations sur la vie quotidienne d'un des pays les plus secrets et les plus tyranniques du monde.
Alerte coup de cœur !
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Après avoir découvert Guy Delisle en Birmanie, où il accompagnait sa femme qui travaillait pour une ONG, j'ai effectué un petit retour en arrière dans sa carrière pour partir dans ce pays qui me fascine tant : la Corée du Nord.
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Guy Delisle a séjourné quelques semaines à Pyongyang pour travailler dans des studios d'animation, et même s'il s'est préparé en potassant les recommandations qu'on lui a fourni avant son départ, il n'était pas au bout de ses surprises lors de cet étrange moment de sa vie.
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Tout au long de l'ouvrage, on oscille entre rire et consternation, à constater des règles parfois choquantes, parfois ridicules, mais toujours construites pour honorer le "Cher dirigeant".
Les nuances de gris utilisées par Guy Delisle se prêtent parfaitement à l'état d'esprit dans lequel se trouvait l'auteur : être sidéré par toutes ces absurdités générées par le régime dictatorial, sans pouvoir jamais protester...
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Un ouvrage absolument passionnant, drôle et pétillant, construit comme un recueil d'anecdotes, qui relate 2 mois dans l'un des pays les plus fermés au monde.
J'aime toujours autant le coup de crayon de Guy Delisle et je ne manquerai pas de lire ses autres ouvrages qui m'attendent sagement dans ma PAL.
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Si vous vous intéressez à la Corée du Nord, cet ouvrage est très abordable et je vous le recommande vivement !
Je ne connaissais pas du tout l'auteur de livre, ce fut une découverte pour moi. Sujet assez captivant: Comment vit la population en Corée du Nord ? Tout y est décrit, dans la mesure du possible, dans l'ouvrage. J'ai du mal à trouver les mots pour décrire ce que j'ai ressenti après avoir lu le livre. L'auteur a réussi à nous transmettre l'état de malaise, méfiance, vigilance, peur, soumission que ressent la population au quotidien. Le pays vit sous un régime dictatorial très puissant. Le dirigeant est présenté comme le messie voire Dieu, il est présent partout. Vous pouvez vous promener à la montagne, sur la roche sera gravé un slogan en l'honneur du régime et de son dirigeant. Si par chance le régime tombe un jour, mieux vaut ne pas s'imaginer ce que l'on découvrira comme atrocités.
Roman graphique très intéressant, qui se lit très facilement.
Pas tout compris et les dessins ne sont pas attractifs. En tout cas, ça ne donne pas envie d'aller la-bas !
Avant de se rendre en Birmanie (voir Chroniques Birmanes), Guy Delisle est allé en Corée du Nord travailler au Scientific Educational Korea (SEK) pour former des Coréens aux techniques du cinéma d’animation.
Ce pays étant figé, hélas, dans son évolution, tout ce qu’a constaté Guy Delisle à l’époque de son séjour, reste d’actualité. Pris en main dès son arrivée par un guide, il bénéficie de l’accueil rituel : passage devant la statue en bronze de 22 m de haut du père de la nation, Kim II Sung (1912 – 1994), et traditionnel bouquet de fleurs à déposer devant la fameuse statue.
Dans le grand Hôtel où il loge, un seul étage est éclairé, la nourriture est quelconque mais tout est neuf, aseptisé. Toujours accompagné de son guide attitré, il visite le métro, à 90 m sous terre. En fait, ce métro ne compte que deux stations et peut servir d’abri anti-atomique. Partout sont affichés les portraits de Kim II Sung et de son fils, Kim Jong II. Parfois, il réussit à se débarrasser de son cornac pour aller découvrir d’autres lieux.
Par son dessin précis, toujours teinté d’humour, Guy Delisle nous emmène dans ce pays aussi mystérieux qu’inquiétant. Là-bas, aucun handicapé n’est visible dans les rues. L’histoire officielle et la réalité sont en totale contradiction et les gens sont poussés à dénoncer, à donner des renseignements…
Enfin, il ne faut pas oublier que ce pays possède la quatrième armée du monde avec un million de soldats plus 4 millions de réservistes et que l’aide alimentaire est nécessaire pour nourrir le tiers de la population.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Après les chroniques de Guy Delisle en Birmanie et en Israël, voici l'un de ses premiers récits de voyage en Corée du Nord. L'auteur y part pour deux mois afin de superviser la réalisation d'un court-métrage.
On y découvre ce pays méconnu de l'intérieur avec tous ses paradoxes et son régime totalitaire, dernier pouvoir communiste stalinien au monde.
Comme toujours, le récit est drôle et pertinent. Il se lit vite et avec intérêt.
Je lis les chroniques de Guy Delisle à l’envers : après « Chroniques de Jérusalem » et « Chroniques Birmanes », voici donc « Pyongyang », plongée dans le pays le plus fermé du monde, la Corée du Nord.
A la différence de son séjour en Israël et en Birmanie où Guy Delisle suivait sa femme, expatriée pour Médecins sans Frontières, il n’était pas marié lorsqu’il est parti 2 mois en Corée du Nord et s’est rendu sur place pour superviser un studio produisant des dessins animés.
C’est donc avec stupéfaction que l’on fait la connaissance des sympathiques leaders nationaux, le défunt mais omniprésent Kim-Il-Sung et son charmant rejeton, le glorieux Kim-Jong-Il, tous deux à l’origine des plus grandes découvertes mondiales et grands bienfaiteurs de l’humanité : d’ailleurs ils ont fait de leur pays un paradis sur terre, lequel pays bénéficie quand même d’un métro résistant aux attaques nucléaires et comportant deux stations, des postes de radio bloqués sur une station officielle, des autoroutes somptueuses pour desservir un musée à la gloire des leaders nationaux… Et pour découvrir ces merveilles, le pays fournit obligeamment un « camarade guide » et un « camarade traducteur » dont il est manifestement difficile de se séparer... Pays merveilleux, donc (quand te reverrai-je ?), que Guy Delisle découvre avec parcimonie car bien évidemment, en deux mois, il n’a que le temps de visiter les monuments à la gloire du régime et peut difficilement semer ses anges gardiens, et dont il nous fait partager les splendides réalisations avec un humour corrosif.
A noter qu’en deux mois de séjour, il n’a trouvé personne pour oser émettre la moindre critique vis-à-vis d’une dictature de type stalinienne dominée par la permanences du culte de la personnalité et des plans stratégiques incohérents et inefficaces… et pour cause, les camps de redressement sont légion !
On ne peut donc lire cet ouvrage sans éprouver compassion et empathie envers ces Nord-Coréens qui vivent cette année l’an 105 du Juché, puisque la Vie n’a commencé que lors de l’année de naissance du premier grand leader…
Bienvenue au pays de la joie de vivre et de la propagande !
Une infiltration qui nous permet d'en savoir plus sur la Corée du Nord. Un livre plein d'humour, absolument effrayant.
Un séjour en Corée du Nord assez édifiant et très intéressant.
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