80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Des images me revinrent. Celles de la porte que je frappais, tachée du sang qui coulait de mes mains parce que personne ne venait quand j'en avais besoin. Celles des murs, des quatre murs de ma chambre, qui m'avaient séparé du monde pendant des semaines, des mois ou des années. Celles du lit sur lequel j'étais resté assis des jours et des nuits sans dormir. Celles des repas, froids, qu'on m'apportait sur des plateaux à heures régulières et qu'on me retirait bien vite. Celles de ceux qui m'attachaient quand je criais parce que les voix avaient repris. Ils me sanglaient sur le lit froid, et je continuais de crier parce que tout ce que je voulais, c'était que les voix partent et que je puisse moi-même partir. Je voulais partir ! Je voulais rentrer chez moi ! Je voulais qu'on me laisse tranquille. Mais les voix étaient là, m'assaillaient de mots que je ne comprenais pas. Je voulais mourir.je ne pensais jamais pouvoir sortir.
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