"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
l'avion vient de tomber.
tout n'est plus que débris et silence. un homme sort de la carlingue éventrée, aperçoit lindsay qui, comme lui, semble avoir survécu, et s'empresse de lui porter secours. lentement ces deux êtres s'enfoncent dans la forêt, se soutiennent, tentent d'éloigner cet enfer qui ne les quittera plus. après de longues heures de marche les secours arrivent enfin, épuisé l'homme perd connaissance en laissant lindsay face au présent d'une vie à jamais modifiée.
mais la peur partagée est un lien singulier, une dépendance qui vous attache à l'autre sans la moindre mise en scène, le moindre échange, sans la moindre séduction préalable. et si lindsay joue la comédie depuis de nombreuses années sur les scènes londoniennes, si sa quarantaine l'autorise parfois à entrevoir les arcanes du désir, le destin cette fois a placé sous ses pieds un drôle d'échiquier sans masque ni parade et sans texte étudié.
prendre le train, traverser la manche, rejoindre l'homme de la forêt, cet étranger intime, celui qui saura comprendre l'enjeu de cette chance ultime : avoir survécu, tel est le projet de lindsay. un roman dans lequel la peur est soudain dans l'oeil du cyclone puis de nouveau s'apprivoise à travers le regard d'un personnage haut en couleur, tendre et excessif comme un enfant ayant perçu le sens de la vie et l'espoir de grandir.
Un avion s’écrase, seuls deux hommes survivent. Lindsay doit sa survie à Emmanuel qui va le soutenir pour marcher jusqu’aux secours. De ce contact appuyé contre la hanche et la jambe d’Emmanuel, Lindsay gardera une empreinte, celle de la reconnaissance mais aussi celles de deux corps attirés naturellement l’un vers l’autre. Lindsay sait qu’il doit retrouver Emmanuel et vivre avec lui. C’est un roman moderne utilisant les ressorts du théâtre et de la poésie postée sur un blog. L’écriture est parfois difficile d’accès, je suis allée au bout du roman sans avoir été cependant transportée par l’histoire et son écriture.
Un avion s'écrase. Sortent de la carlingue éventrée, Lindsay et Emmanuel tous deux blessés, seuls survivants sur les 351 personnes embarquées, ne se connaissant pas. Secourus, il seront rapatriés, Emmanuel, dans le comas, à Paris et Lindsay, à Cardiff. Les souvenirs de l'accident et les images des corps mutilés l'assaillant, Lindsay décide de partir à la rencontre d'Emmanuel le considérant comme le seul homme à aimer, désormais.
Roman intéressant et original dans le fond et la forme. Souvent, dans les romans, on suit deux personnages parallèlement jusqu'à leur rencontre. Ici, l'auteur commence par la rencontre, puis par flashbacks, nous dresse les portraits de ses héros. Lindsay, sympathique, volontaire et opiniâtre va tout faire pour revoir Emmanuel, pour surmonter sa peur liée à l'accident, pour se reconstruire, pour aimer et se faire aimer. Le doute quant au sexe de Lindsay m'a titillé jusqu'à la moitié du livre. J'ai d'abord cru que c'était un garçon, puis, j'ai cru que c'était une fille. Enfin, au final -merci In Cold Blog pour ta remarque-, je ne sais plus quoi penser à ce sujet, mais ce n'est finalement pas le plus important, ça reste une histoire d'amour originale et plaisante à lire.
Le style est fluide, très agréable à lire, et l'histoire et les personnages nous tiennent jusqu'à la fin -j'ai senti un "p'tit coup de mou" aux deux tiers du bouquin, largement contrebalancé par les qualités évidentes de ce roman.
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