De Paris à Hollywood, suivez la folle et chaotique aventure d'Adolphe Goldstein, devenu croque-mort par opportunisme. Jubilatoire!
" Je m'appelle Adolphe Goldstein. Je ne suis pas un simple croque-mort. Je propose à mes clients de choisir le moment et la façon dont ils quitteront ce monde. Une personne décède toutes les cinquante-quatre secondes en France. Mon commerce a de l'avenir. Death planner, c'est mon job. " Jusqu'à présent, le trépas demeurait un sujet tabou, s'accommodant mal de la liberté du commerce. Mais demain, organiser sa fin sera considéré comme un acte aussi anodin que préparer son mariage.
Pourquoi craindre cet instant inéluctable et le subir alors que l'on peut décider du moindre détail ? Choisir sa mort comme on a choisi sa vie.
Porté par cette mission qu'il juge d'utilité publique, jusqu'où ira Adolphe pour convaincre le monde ?
Adolphe Goldstein décide un peu par provocation de monter une société de pompes funèbres mais pour se démarquer du lot il va peu à peu glisser vers des organisations improbables comme on organise un enterrement de vie de jeunes filles ou un mariage, jusqu'à une mise en scène médiatique !
Le sujet traité ne porte pas forcément à sourire voire à rire pourtant en l'abordant de manière légère et loufoque Lionel Abbo en fait un petit roman dynamique et plaisant, portant par là même un regard absurde sur notre société qui est prête à tout pour faire du chiffre et de l'audience. L'écriture est fluide le rythme soutenu et la fin surprenante. On sent bien que l'auteur connait les rouages de la production télé et je verrais bien ce roman adapté.
Un roman divertissant, idéal pour les vacances !
Avec un prénom comme le sien inutile de dire qu’Adolphe Goldstein était prédestiné à côtoyer la mort de près voire plus si affinité…
Si tout le monde ne se marie pas, tout le monde en revanche meurt un jour, aussi pourquoi ne pas profiter de ce marché plus que lucratif ?! Voilà ce qu’Adolphe va réaliser.
« Pourquoi un homme méritant doit-il mourir dans d’atroces souffrances ? Comment accepter que des parents voient leur enfant s’éteindre sous leurs yeux ? Pourquoi la maladie ? Pourquoi la vieillesse ? » (p51)
« Difficile de justifier l’injustifiable »
« Pourquoi laisser ce choix au hasard ou à je ne sais quelle force supérieure alors que tu sais d’avance que le scénario qui se produira ne te conviendra pas ? » (p 62)
Si Adolphe va commencer par proposer ses services pour des enterrements originaux, il va peu à peu partir dans un délire de « grandeur » en provoquant la mort souhaitée par certaines personnes (je dois dire que la scène du cannibale est particulièrement ignoble…).
Mais tout ça doit se faire discrètement, à l’abri de tout témoin et des autorités, car ce ne sont ni plus ni moins que des meurtres qu’il doit savamment orchestrer.
Quelle frustration pour lui que de devoir œuvrer dans l'ombre pour une si belle cause ! Adolphe veut plus ! Adolphe veut la reconnaissance de ses pairs ! Adolphe veut plus grand, plus fort ! Jusqu’à son idée finale où il prendra trop tard conscience de sa folie !
Un livre un peu fou, sans prétention, mais qui au fond, poussé à l’extrême certes, prend appui sur certaines réalités et absurdités de notre société d’aujourd’hui qui veut toujours plus de sensationnel.
De Paris à Hollywood, suivez la folle et chaotique aventure d'Adolphe Goldstein, devenu croque-mort par opportunisme. Jubilatoire!
" Je m'appelle Adolphe Goldstein. Je ne suis pas un simple croque-mort. Je propose à mes clients de choisir le moment et la façon dont ils quitteront ce monde. Une personne décède toutes les cinquante-quatre secondes en France. Mon commerce a de l'avenir. Death planner, c'est mon job. "
Jusqu'à présent, le trépas demeurait un sujet tabou, s'accommodant mal de la liberté du commerce. Mais demain, organiser sa fin sera considéré comme un acte aussi anodin que préparer son mariage.
Pourquoi craindre cet instant inéluctable et le subir alors que l'on peut décider du moindre détail ? Choisir sa mort comme on a choisi sa vie.. Mais jusqu'où ira Adolphe pour convaincre le monde ?
Ce roman de167 pages oscille en permanence entre humour noir et roman sociologique actuel. Il nous amène à réfléchir sur notre conception de la mort, nos dernières volontés.. Il est parfois choquant, parfois dérangeant, mais très bien écrit.. Je me suis laissée prendre au jeu d Adolphe qui n'est pas si léger que cela..
Les questionnements apparaissent en filigrane sur la religion, le poids des médias et autre réseaux sociaux ainsi que les bêtises de la télé réalité. Et je ne m'attendais pas du tout, mais alors pas du tout à cette fin qui est démentielle !!!!
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