"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pourquoi Leda interrompt-elle brusquement ses vacances ? Enseignante à l'université de Florence, seule depuis que ses deux filles sont parties rejoindre leur père au Canada, elle passe quelques semaines au bord de la mer et, parmi les estivants qu'elle observe chaque jour sur la plage, s'intéresse surtout à une famille, une véritable tribu. Elle se lie plus particulièrement d'amitié avec Nina, jeune femme mariée à un homme plus âgé, et à sa fille Elena, qui semblent très complices et comme étrangères à une famille un peu rustre. Cette rencontre constitue pour Leda l'occasion de réfléchir à ses rapports avec ses propres filles, qu'elle a abandonnées pendant trois ans alors qu'elles étaient encore enfants, et à une maternité qu'elle n'a jamais pleinement assumée. Saura-t-elle se montrer à la hauteur cette fois ? Magnifique portrait de femme, Poupée volée est une réflexion lucide sur la difficulté d'être mère, à laquelle l'écriture puissante et viscérale d'Elena Ferrante confère toute son universalité.
Leda, libérée de l’éducation de ses filles adultes, part en vacances à la mer, seule. Tous les jours, elle se rend sur la même plage et observe une grande famille de napolitains, en particulier une jeune femme, Nina, qui a l’âge de ses filles et Elena, la fille de Nina. Elle est fascinée par la relation entre Nina et Elena et par les jeux qui les unissent autour de la poupée de la petite fille. Un jour, sans savoir pourquoi, Leda quitte la plage avec dans son sac la poupée d’Elena.
J’ai adoré ce roman qui parle de liberté, de féminité et de maternité. J’admire les femmes qui osent dire le poids et l’angoisse d’être mère , l’embarras de cet amour beaucoup trop grand et le risque que fait courir la maternité de se trouver confrontée à ce que nous sommes vraiment par ces êtres à qui l’on doit tout.
Un magnifique roman à la thématique riche et universelle servie par une plume parfaitement juste.
A lire sur la plage.
J’aime l’écriture d’Elena Ferrante et c’est avec plaisir que j’ai commencé cette lecture.
Je ne fus pas déçue car j’ai accroché tout de suite à l’histoire. Un roman étonnant et palpitant, écrit avec beaucoup de finesse.
Leda décide de partir seule en vacances à la mer, près de Naples. Elle se sent un peu abandonnée, ses filles habitent loin de chez elle car elles vivent chez leur père.
Elle croise chaque jour sur la plage, une famille italienne qui l’attire irrémédiablement et passe des heures à les regarder. Elle est fascinée par eux, mais surtout par une jeune mère et sa fille. Elles sont très complices, voire même fusionnelles. Mais ce qui l’intrigue le plus, c’est le comportement qu’elles ont envers une poupée dont il semblerait qu’elles aient un amour inconditionnel pour ce jouet !
Les journées s’écoulent tranquillement jusqu’au jour, où la fameuse poupée disparaît sur la plage…
Je suis tout autant fascinée par cette histoire que nous raconte Elena Ferrante.
Un moment d’égarement ou de folie, un petit « pétage de plomb » pouvant arriver à toutes et tous un jour…
Un geste que l’on explique pas, ouvrant la porte à des remises en question et sur le sens de la vie.
Un roman qui parle de féminité, de maternité et de la difficulté d’être mère.
Un thème qui m’interpelle, je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2018/08/fils-du-feu-mille-petits-riens-poupee.html
Si vous êtes en manque après avoir fini le dernier tome de "l'amie prodigieuse" et d'attendre le dernier tome qui sortira normalement au début de l'année 2018, je vous conseille ce court roman qui restitue bien l'ambiance italienne de la grande tétralogie de l'auteur.
Un très bon roman sur les troubles du désir, de l'identité et de la maternité, la complexité des rapports mère/fille, l'ambivalence entre un amour absolu et un besoin de détachement ; personnellement j'ai lu d'une traite ce beau roman d'Elena Ferrante..
Tombée raide dingue de la saga d'Elena Ferrante (dont il me reste encore le dernier tome à portée de main à lire), j'avais comme une envie d'en lire davantage. Après avoir visionné le très bon documentaire d'ARTE sur l'auteure, je me suis empressée de lire Poupée volée, un de ces autres romans. Et mes attentes ne furent pas déçues ! Intimiste et lucide, ce court roman d'une puissance verbale nous entraîne dans le combat d'une femme avec elle-même. De la réflexion sur les aspirations de femmes, Ferrante y décortique le rôle de la mère cohabitant avec celui de la femme. De ses vacances au bord de la mer à y côtoyer Nina et son enfant, Lena plonge dans ses souvenirs et revient sur son enfance mais surtout sur ses rapports avec ses propres filles. Pourquoi voler la poupée de l'enfant de Nina ? D'un début solaire, le lecteur touche du doigt le côté sombre d'une femme tourmentée par ces propres choix.
Seule, depuis que ses filles ont quitté l'Italie pour rejoindre leur père au Canada, Lena enseignante à l'université de Florence, s'octroie quelques semaines de vacances en bord de mer. A observer les vacanciers, son regard s'attarde sur une famille en particulier et notamment sur une jeune femme Nina et sa petite fille Elena. Très complices et discrètes, cette mère et son enfant soulèvent de profondes réflexions à Lena surtout en sa qualité de mère, elle qui a abandonné durant trois ans ses deux filles alors qu'elles n'étaient encore que des enfants. De cette parenthèse, tantôt compatissante, tantôt féroce, Lena vole instinctivement la poupée chérie de la petite Elena et passe ainsi de spectatrice à actrice, peu importe les répercussions.
De par son style unique, la plume d'Elena Ferrante bouleverse. Avec un sujet universel comme la maternité, la romancière dépoussière le rôle indue à une mère tel qu'on le conçoit. Dans la violence des réflexions, elle couche avec délicatesse le sentiment ambigu d'une femme face à la maternité, face à ses erreurs.
En réveillant des souvenirs douloureux sur sa propre enfance, mais aussi sur ses qualités maternelles, la poupée devient pour Lena l'incarnation de ses erreurs passées. Du geste fou d'une femme en proie aux doutes où le bilan de sa vie de mère semble s'imposer, celle-ci décline lentement. A observer Nina, son corps, sa beauté, sa jeunesse et sa potentielle relation extra-conjugale, Lena revit des instants révolus. Du temps qui s'étire comme sa beauté qui s'étiole, elle regarde avec lucidité les échecs et les regrets tout comme l'amour qui a jalonné son existence.
De ce personnage fort ; qui a grandement inspiré celui d'Elena en mère de famille dans le troisième opus de la saga de L'amie prodigieuse ; se dégage l'ambivalence entre la femme et la mère. L'envie et le devoir : l'envie épanouissante d'une vie de femme et le devoir de bien faire en tant que mère. Mais il n'y a pas de modèle type à la maternité. Ainsi, cette poupée volée place Lena face à ses contradictions, à son passé. De plus en plus menaçant et trouble le comportement de l’héroïne peut parfois mettre mal à l'aise, le tout dans un seul but : provoquer une réflexion.
D'une banalité de façade, cette histoire a su me toucher par sa profondeur saisissante, mais aussi par le regard moderne d'une romancière perspicace. Parfois agaçante, le personnage de Lena est écrit avec tellement de justesse et de subtilité qu'il est impossible de la juger tant elle le fait elle-même. Beau et intense.
Du cake patate douce et du thé vert Betjeman & Barton ingéré, à la lecture il ne reste rien, seulement le goût prononcé du trouble.
http://bookncook.over-blog.com/2018/05/poupee-volee-elena-ferrante.html
La narratrice a décidé de passer ses vacances seules dans un appartement de bord de mer où elle pense mettre le temps à profit pour préparer les cours qu'elle donne à l'université.
On la sent fragile, dès les premières pages, et son personnage n'est pas sans rappeler celui de L'amie prodigieuse (surtout dans le tome 3) : une femme séparée, qui s'est plus ou moins volontairement éloignée de ses enfants et qui se compare toujours aux autres femmes, s'estime peu à sa place dans sa catégorie sociale, renie ses origines populaires et s'agace toujours de la figure maternelle.
C'est d'ailleurs sur le thème de la maternité que l'auteur place ce roman : maternité en échec (sa mère fait honte à la narratrice qui, elle-même, a "abandonné" ses filles), maternité rêvée (elle admire la mère de la petite fille à qui "on" a volé la poupée), maternité exacerbée (Rosaria enceinte jusqu'aux yeux sur la plage). Et cette poupée qui en est le symbole, celui du bébé dont il faut s'occuper et qui fait tout à coup délirer la narratrice...
Etrange roman : j'ai beaucoup aimé les parallèles établis tout en étant souvent agacée par cette narratrice (le même ressenti que pour le tome 3 de L'amie prodigieuse).
Outre la saga extraordinaire de L'amie prodigieuse, Elena Ferrante est également l'auteure de récits plus courts, écrits avec cette même force qui confère au personnage une personnalité profonde et, comme dans Les jours de mon abandon, dévoile une femme meurtrie, qui cherche à panser les blessures les plus profondes de son âme.
La protagoniste principale ici, c'est Leda, enseignante qui vient de voir ses deux filles lui échapper pour rejoindre leur père outre-Atlantique, et qui décide donc de passer ses vacances d'été seule au bord de la mer. Son quotidien est rythmé par une rassurante routine, très vite brisée par l'arrivée d'une famille napolitaine (encore !) et au sein de cette tribu, plus particulièrement, une jeune mère, sa fillette, et la poupée de cette dernière.
Est-ce d'ailleurs vraiment seulement la poupée de cette dernière, ou bien est-elle aussi celle de sa mère ? Quoiqu'il en soit, Leda s'en empare et se l'accapare, l'utilisant inconsciemment comme un moyen de revivre son expérience personnelle de mère. Face à ses blessures qui s'ouvrent de nouveau, brutalement, la gueule béante, elle titube dans son quotidien qui n'a plus rien d'assis. Ses décisions semblent le fruit d'une introspection à la fois profonde et balbutiante, une tentative fragile mais ambitieuse de se (faire ?) pardonner de ses erreurs, de ses choix.
Douloureux, poignant, ce petit roman ne laisse pas son lecteur intact, comme l'avait en fait fait Les jours de mon abandon. Elena Ferrante a cette folle capacité d'écriture à savoir cerner les maux et les douleurs les plus enfouies pour les dénouer au fil de ses mots, brillants et dont il est impossible de se défaire. Personnellement, je ressors l'esprit bien plus tourmenté que diverti de cette histoire, dont on a du mal à définir si la fin est heureuse ou si elle ne l'est pas.
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