"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce texte écrit à la deuxième personne, le metteur en scène Joël Jouanneau nous offre quelques moments clés de sa vie à l'origine de l'écriture.
C'est à travers dix courts textes que Joël Jouanneau décide ici d'ouvrir "la boîte noire" de ses souvenirs en commençant par son enfance dans une ferme du Loir-et-Cher. De déménagements en déménagements, sa famille atterrit dans une cité HLM de Saint-Denis. Il y découvre alors la salle municipale Gérard Philipe, où il créera une association de bénévoles amoureux du 7ème art. De cette aventure naîtra L'Écran, l'une des premières salles municipales de cinéma.
Au lycée, il s'exerce à la mise en scène et devient passionné de théâtre, pour fonder un peu plus tard le Collectif du Grand Luxe, au théâtre Paul Eluard de Stains, en banlieue parisienne. Cette aventure durera vingt années, pendant lesquelles seront, entre autres, montés Bernard Pinet, John Osborne, Rainer Werner Fassbinder, Witold Gombrowicz, Antonin Artaud, Jorge Luis Borges, etc.
Vient ensuite sa rencontre avec l'acteur anglais David Warrilow. Il nous parle alors de ce "Grand Acteur", à travers l'oeil du metteur en scène, mais aussi celui de l'ami. Il évoque son jeu, viscéral, profond et tourmenté ; jusqu'à la maladie qui l'emportera presque sur le plateau alors qu'il jouait son auteur fétiche, Samuel Beckett.
On découvre par ailleurs les lectures de Joël Jouanneau, d'abord guidées par son grand-père, puis par un professeur aveugle qui le payera pour lui lire les grands textes des Lumières. Son "petit atlas littéraire" est, lui, constitué d'auteurs tels que Vladimir Nabokov, Fedor Dostoïevski, Peter Hartling, Franz Kafka, Samuel Beckett, Sophocle, Paul Nizon, Maurice Blanchot, William Gaddis, Herman Melville et William Faulkner.
Il évoque également Heyoka, le nom du Centre Dramatique National pour l'Enfance et la Jeunesse de Sartrouville, qu'il a lui-même baptisé et qui a par ailleurs donné son nom à la collection théâtre pour la jeunesse d'Actes Sud-Papiers. On passe alors de "l'écriture d'une aventure à l'aventure d'une écriture", Jouanneau nous livrant quelques-uns de ses mécanismes d'écriture et revennant sur la genèse de certaines de ses oeuvres.
Enfin, l'ouvrage se clos avec abécédilles, un abécédaire singulier mêlant anecdotes poétiques, souvenirs personnels et positions sur monde, à l'image de cet homme pluriel qui fut également reporter de guerre au Moyen-Orient.
Post-Scriptum est accompagné d'une brochure gratuite intitulée L'Eldorado de Joël Jouanneau. ("L'Eldorado" est le nom de sa compagnie). Cette brochure illustrée présente la vingtaine de publications de l'auteur chez Actes Sud-Papiers. En raison de son attachement à l'enfance et de son travail en direction du jeune public, l'accent est porté sur ses six pièces pour la jeunesse, de Mamie Ouate en Papoâsie (1999) à PinKpunK CirKus (2011). Sept courts textes inédits pour lire à voix haute y sont par ailleurs publiés : L'Alphabêtaire, La Fausse note, La Première gifle, Le Blues du Zappacheo, Le Heyoka, Lettres aux enfants, Oummikouloutoumik.
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