Tenter une autopsie de Pol Paquet, sa vie, son oeuvre, n'est pas chose facile, et ne manquerait pas de provoquer les sarcasmes de l'intéressé.
Beaucoup ont connu ce personnage épique, peu savent tout ce qu'il a fait. Montrer ses gravures et ses dessins crée généralement la surprise : difficile à première vue d'établir un rapport entre ces paysages, ces portraits, ces nus qui jouent avec l'académisme, et ce qui est censé être « du Pol Paquet ».
A l'occasion de la rétrospective que lui dédie la ville de Charleville-Mézières, ce livre revient sur l'ensemble de l'oeuvre de cet ancien professeur d'art plastique, décédé en 2009.
Ici, pas de « toiles », au sens académique du terme, mais du contreplaqué sur lequel sont collés des papiers, des tissus et des baigneurs fondus au chalumeau. L'art, c'est « un coup de poing dans la gueule », assénait Pol Paquet, qui cultivait autant l'amitié que la provocation.
Mais c'est surtout pour ses affiches que Pol Paquet était connu. La rétrospective de son oeuvre permet d'en découvrir 240. Affiches, panneaux, chars de carnaval, décors de la façade du théâtre pour le festival mondial des marionnettes : cette publication permet de connaître les multiples talents de cet artiste « décapant ».
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