Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
La nature avait l'opacité des jours gris,
Des jours sans surprise, ceux qui rendent aigri.
La fin de l'hiver, sa quiétude indicible,
Apaisa lentement mes rêves irascibles.
La pierre vieillie inspirait la paix ;
Silence surprésent : l'air en était épais.
Des points bleus ponctuaient le ciel gris lasure
Qui se déployait au-dessus de la masure.
Quelques perces-neiges montraient leurs étamines
Pour égayer de ce monde la morne mine.
Pas un son, pas la petite voix d'un oiseau
Ne venait troubler le silence des roseaux.
La fin de l'hiver, ce tendre moment de trêve,
Me poussa en avant au tréfonds de mes rêves.
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