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Poèmes entrecroisés

Couverture du livre « Poèmes entrecroisés » de Jean Leveque aux éditions Baudelaire
  • Date de parution :
  • Editeur : Baudelaire
  • EAN : 9782355082610
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

L'auteur n'est pas innocent, parce qu'il eut par privilège une jeunesse consacrée à la culture, mais il n'aurait jamais pu écrire cela s'il n'avait vécu pendant plus de trente ans en un monde, économique et social, celui de l'entreprise, où la vie s'épuise à lutter pour la vie.En proie à la... Voir plus

L'auteur n'est pas innocent, parce qu'il eut par privilège une jeunesse consacrée à la culture, mais il n'aurait jamais pu écrire cela s'il n'avait vécu pendant plus de trente ans en un monde, économique et social, celui de l'entreprise, où la vie s'épuise à lutter pour la vie.En proie à la nécessité de vivre celui qui vit « dans le solitaire et rebelle monde des contradictions » est naturellement poète, car les moments arrachés du bonheur, les échanges éphémères, les failles du désespoir ou les cris de révolte, mais aussi les éclairs d'espoir se transforment en les « instants de foudre » du poème. René Char : « Tu es dans ton essence constamment poète, constamment au zénith de ton amour, constamment avide de vérité et de justice. C'est sans doute un mal nécessaire que tu ne puisses l'être assidûment dans ta conscience ».Rien ne justifie l'écriture sinon la nécessité, inscrite au coeur de toute vie singulière, de laisser des traces qu'il appartient à d'autres de repérer, des signes qu'il appartient à d'autres de dégauchir. La richesse par quoi l'individu se singularise ne lui appartient pas à lui-même (qui ne saurait l'accumuler comme un bien) mais toujours déjà à cet Autre à qui il doit la transmettre comme un héritage. Ma mort est un moment de votre éternitéC'est ainsi qu'il faut comprendre la tentative de cette publication : J'ai attendu le plus longtemps possible avant de transmettre, afin d'être absent de l'oeuvre, laissant à d'autres la tâche de la moisson.« Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter » Cette maison que le poète peut bâtir sur le socle de ce monde qu'il habite, il ne la verra jamais monter ; cette vie qu'il inscrit dans une histoire, ne laissera pas de trace. Ce devenir qu'il met en oeuvre n'est pas le sien. Cette oeuvre, il ne l'écrit que pour d'autres.Encore René Char : « En poésie, on n'habite que le lieu qu'on quitte, on ne crée que l'oeuvre dont on se détache, on n'obtient la durée qu'en détruisant le temps... Et tout ce qu'on obtient, on ne l'obtient que pour autrui »

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