Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Ion n'est pas seulement l'un des premiers dialogues - dits socratiques - de Platon.
Il est sans doute celui qui nous touche le plus, à la fois par son sujet : la poésie, et par sa violence : les poètes seraient des ignorants, des enthousiastes, c'est-à-dire des fous possédés par les dieux qui les mettent en transe. Faut-il, comme M. Ficin, admirer dans l'Ion le portrait du poète possédé par les Muses, véritable élu emporté par la divine fureur ? Ou bien faut-il, comme Goethe, ne voir dans l'Ion que la haine platonicienne des poètes ? La traduction des textes de M.
Ficin et de Goethe - qui suit ici la nouvelle traduction de l'Ion que nous donne Jean-François Pradeau - doit permettre de juger sur pièces. La mise en parallèle de la satire de l'Ion avec d'autres dialogues (Hippias mineur, Hippias majeur, Phèdre, République), qu'opère Jean-François Pradeau dans son commentaire, éclaire le dialogue et permet d'en déterminer la portée exacte, trop souvent méconnue.
La triple traduction (celle de l'Ion, celle des lectures de M. Ficin et de Goethe) est accompagnée d'un commentaire de Jean-François Pradeau et d'une postface de Jean-Luc Nancy : " Le partage des voix ". C'est dire que cette nouvelle lecture de Platon ne sépare pas l'érudition la plus exigeante de la plus haute expression poétique. Ce livre est destiné à tous ceux qui s'intéressent à Platon, comme à ceux que la poésie ne laisse pas indifférents.
Il se situe à la rencontre de l'histoire de la philosophie et de la philosophie elle-même.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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