"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'événement de la saison sur la très select île de Waskeke en Nouvelle-Angleterre : Daphnée, l'aînée des Van Meter, se marie ! Mais alors que famille et amis sont en effervescence, son père Winn arbore une mine maussade. Pour ce banquier désabusé, passe encore de voir sa fille très enceinte s'afficher en robe virginale, de supporter les commentaires gras des cousins de province. Passe encore qu'une baleine choisisse précisément ce week-end pour venir s'échouer sur la plage. Passe enfin que son éducation toute protestante l'empêche de goûter aux appas de la jeune Agatha, demoiselle d'honneur particulièrement accorte. Non. Le vrai scandale pour Winn se résume à une seule question : pourquoi les portes du Pequod, le club le plus huppé de l'île, ce sanctuaire des âmes bien nées, lui restent-elles désespérément closes ?
Soyons honnête:un début de lecture superficiel comme les personnages de ce mariage plus préoccupés à l'instar de Win,le père de la mariée,par les convenances et,surtout,son entrée sans cesse remise en question au club du Pequod...Puis,Livia et son chagrin d'amour vous attendrit et la galerie des personnages originaux,sensibles vous interpelle.Une baleine échouée ,son découpage arrive à crocheter votre intérêt!Une comédie de moeurs ,très américaine,non dénuée d'intérêts certes mais fort loin de nous,de moi en tout cas à part la qualité des descriptions précises,imagées...
Une étude des moeurs de la Upper Class américaine.
Ce roman m'a depuis longtemps intrigué. J'ai toujours eu un penchant pour la sociologie des classes aisées américaines. Pourquoi? Certainement pour voir que malgré le vernis des apparences, les personnages nous ressemblent bien plus souvent qu'on ne le pense.
Et effectivement, ici c'est le cas.
Nous observons une famille new-yorkaise "bien sous tous rapports" autour d'un mariage d'un de leurs membres.
Cet évènement grandiose se passe dans une île fictive mais ressemblant à la très connue et huppée Nantucket, dans l'état du Massachusetts. Une île pétrie de traditions, au charme désuet, de clubs chics et de son inévitable golf.
Ici, le narrateur principal est Winn, le patriarche, le père de la mariée. On suit avec lui les les 2 jours pré-mariage avec les préparatoires, l'accueil des invités, les activités diverses.
Winn est un personnage caricatural, typique de cette classe si aisée. Et surtout imbu de son importance. Il n'est pas antipathique néanmoins puisqu'au fur et à mesure du récit, il tombe le masque et fait apparaître des défauts humains tels le désir, l'égoisme, l'envie, la colère, l'amertume....
Mais aussi en contrepoint, des sentiments plus mitigés et presque bons.
Autour de ce père, on suit de temps en temps les pensées (et les actions) des autres membres tels la fille cadette et l'épouse.
Trois jours en 400 pages. Vous vous en doutez bien que le rythme est lent. Mais si intéressant. Tout est dans la finesse des propos, des dialogues (rares certes), des situations rocambolesques (le homard est-il vivant ou juste malade?), des non-dits aussi.
Il y a bien quelques passages sur le passé de Winn que j'ai vite survolé (son intronisation dans le club, ses relations filiales...).
Des rancoeurs, des jalousies, de la tristesse aussi. Toute une palette d'émotions qu'on prend en plein fouet (comme avec la baleine par exemple). Chapeau bas à l'auteure (si jeune) qui a réussi à me faire passer un bon moment sur l'île des riches Américains (j'ai vraiment crû y être, allongée sur un transat old school, avec un Martini-olive à la main et discutant "potins et chiffons")
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