Ce roman à la première personne raconte l'histoire d'un enfant pauvre de Béziers. Il ressuscite avec humour et tendresse un monde aujourd'hui disparu : celui de la guerre et de l'après-guerre dans un milieu ouvrier. Pierrot est un gentil voyou qui paiera toutes ses « bêtises ». Nous explorons avec lui le chemin escarpé d'une forme de résilience. L'école apparaît accessoire, malgré les brimades ou les efforts des instituteurs, à ce jeune gamin des rues et des champs, qui échoue au certifi cat d'études, comme son ami. Le récit s'arrête quand il quitte son sud pour Paris où une autre vie commencera alors pour lui.
L'auteur, Pierre Pastre nous entraîne à travers ses souvenirs d'enfance dans le Béziers de l'Occupation et de l'immédiate après guerre.
Une période douloureuse et faite de privation mais vu avec les yeux du petit Pierrot ignorant les enjeux du moment et ne pensant qu'a la prochaine expédition.
L'on suit son enfance insouciante, les espiègleries dans les potagers et au bord de l' Orb, la curiosité face à l'arrivée des Allemands, le temps de l'école puis de l'usine.
Pierre Pastre est tout simplement pour moi un conteur. Car au delà d'un témoignage c'est avant tout son amour de la terre de son enfance qu'il arrive magnifiquement à nous transmettre.
A travers son regard tendre et nostalgique au fil de la lecture l'on est immergé dans cette vie de quartier, des anciens parlant sur le pas de leur porte, des squares animés,de la chaleur humaine. On entends presque l'accent chantant et les rayons du soleil sur notre peau.
C'est l'image d'Epinal qu'on a du Sud d'antan des grands parents et ce que j'aime retrouver dans le récit.
J'ai souri et ri devant l'audace et l'enthousiasme jamais épuisé du petit jeune pierrot. Ça m'a rappelé les récits de Pagnol et de Signol que j'aime tant.
Vraiment un vrai coup de cœur pour ce magnifique roman autobiographique au soleil méridional au bout de la plume.
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