80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Ce bref roman (1847), admiré par Dostoïevski, n'avait jamais été traduit en français à ce jour.
C'est pourtant grâce à lui que perdure le nom d'Alexandre Droujinine (1824-1864)... lequel s'emploie en ces pages à pervertir. Sans s'en donner trop l'air, les conventions romanesques de son temps... Constantin Sachs, à trente-deux ans, est un " homme d'âge " (ainsi pensait l'époque) qui a roulé sa bosse de par le monde et dont on vante " l'expérience ". Il s'éprend d'une très jeune fille, Pauline, naïve et jolie, qui a tout à apprendre de la vie.
Il l'épouse, lui fait lire des romans " contestataires ", prêche à ses côtés au nom des idées nouvelles, de la liberté des moeurs... et découvre un jour qu'elle le trompe avec un jeune prince de ses amis. Le thème serait des plus classiques si Droujinine ne s'empressait de le détourner dans une direction non prévue. Sachs, beau joueur, cède la belle à son rival, mais y met une condition : que celui-ci s'oblige à la rendre heureuse.
" C'est mon enfant que vous prenez, pas ma femme. Malheur à vous si mon enfant n'est pas heureuse... A sa première larme, à son premier soupir, vous êtes un homme perdu... " Ne révélons pas l'issue de l'affaire, elle est aussi troublante que le chemin scabreux où Droujinine, sans crier gare, a conduit insidieusement son récit. Dommage que le regretté Nabokov ne soit plus là pour répondre à notre curiosité : avait-il lu Pauline Sachs ? On l'y retrouve, pour ainsi dire, par anticipation.
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