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Pas de pitié pour Martin

Couverture du livre « Pas de pitié pour Martin » de Karin Slaughter aux éditions Grasset Et Fasquelle
Résumé:

Il est ingrat, médiocre, désespérément seul, et il a la poisse. a bientôt quarante ans, il vit toujours chez sa mère, dont il est la risée et le souffre-douleur. bref, toute l'existence de martin reed est placée sous le signe de l'humiliation et de l'échec. par un malencontreux concours de... Voir plus

Il est ingrat, médiocre, désespérément seul, et il a la poisse. a bientôt quarante ans, il vit toujours chez sa mère, dont il est la risée et le souffre-douleur. bref, toute l'existence de martin reed est placée sous le signe de l'humiliation et de l'échec. par un malencontreux concours de circonstances, il se retrouve un beau matin accusé du meurtre horrifique d'une de ses collègues. de quiproquos en malentendus, martin voit le sort s'acharner sur lui. la troublante inspectrice albada, seule à douter de sa culpabilité, fera son possible pour l'arracher à l'engrenage infernal. mais quand la déveine vous colle à la peau, même les anges gardiens n'y peuvent rien... en marge des grands thrillers qui ont fait sa renommée dans le monde entier, ce roman révèle karin slaughter sous un jour inattendu : celui de l'humour noir et sanglant à souhait.

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Avis (3)

  • Libérés, délivrés du confinement ou presque, certains d'entre vous ont peut-être repris le chemin du travail. Distanciation sociale ou pas, qui dit boulot, dit collègues. Et que serait une journée sans Vanessa de l'accueil et ses ragots à se mettre sous la dent, ou sans Jean-Pierre de la compta,...
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    Libérés, délivrés du confinement ou presque, certains d'entre vous ont peut-être repris le chemin du travail. Distanciation sociale ou pas, qui dit boulot, dit collègues. Et que serait une journée sans Vanessa de l'accueil et ses ragots à se mettre sous la dent, ou sans Jean-Pierre de la compta, un café greffé à la main et sa moumoute tenant à peine en équilibre sur son crâne dégarni ? C'est donc du microcosme d'entreprise dont je vais vous parler aujourd'hui à travers le noir, mais néanmoins très drôle roman de Karin Slaughter, Pas de pitié pour Martin. Comptable, Martin c'est le pauvre type d'une entreprise de produits sanitaires. Mais si voyons, on connaît tous cet employé souffre douleur de ses collègues, raillé autant par sa famille que ses amis. Bon, encore faut-il qu'il ait des amis... Et si cet adorable mal-aimé était un meurtrier ? Aussi amusant qu'absurde, ce court roman à l'humour jubilatoire est une véritable source de distraction tout comme une féroce satire sociale. Présentation !

    Martin Reed, comptable, anti-héros de presque quarante ans vivant encore chez sa mère et à l’embonpoint confirmé, à la médiocrité et la poisse qui lui colle à la peau. Bref, sa vie n'est qu'humiliation et échec. Dernier camouflet en date : un godemiché collé sur son bureau à la super glue par une collègue attentionnée. Mouais... Mais par un malheureux concours de circonstances, il se retrouve accusé du meurtre de cette dernière. Entre en scène la déroutante, mais néanmoins perspicace inspectrice Albada. L'intuition pour flair, dès le départ l'inspectrice doute de la culpabilité de cet homme dont la chance fait défaut. Et tandis que le sort s'acharne sur ce pauvre comptable, ce n'est pas sa mère qui lui sera d'une grande aide. Bien au contraire... Castratrice et manipulatrice, la femme prend un malin plaisir à participer à l'avilissement de son rejeton.

    Alors coupable Martin ? Ou simplement piégé par le hasard d'une vie morose ?

    Thriller humoristique, ce court roman de 138 pages est un truculent mélange des genres. Roman noir et satire sociale exacerbée par une savoureuse absurdité, ce livre est à contre-courant de la gravité de certains polars. Mieux encore, en reprenant leurs codes comme la sexualité débridée, la flic décalée ou les meurtres sanglants, Karin Slaughter se les réapproprient afin de les détourner, non sans un humour grinçant.

    En faisant de Martin lui-même un lecteur de polars, elle use avec habileté de références au genre pour mieux en souligner le décalage. Malin !

    Me faisant penser au personnage du Grand Blond incarné à l'écran par Pierre Richard, on se délecte du comique de situation et des quiproquos de Martin malgré son rôle évident de bouc émissaire. Rôle qui n'est pas sans rappeler l'univers impitoyable de chaque microcosme social, à commencer par l'entreprise.

    Alors en cette reprise, ne soyez pas si dur envers vos collègues et si Jean-Pierre, votre collègue relou vous tape toujours sur le système, je vous conseille de lire, à titre de vengeance, Pas de pitié pour Martin !

    Retrouvez la version audio de cette chronique sur le blog !
    http://bookncook.over-blog.com/2020/05/pas-de-pitie-pour-martin-karin-slaughter.html

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  • Un polar de Karin Slaughter, je saute dessus en général. Quand il est court – 150 pages, c’est rare. Quand en plus il est drôle, c’est encore mieux. Mais il est aussi gore, méchant, vicieux, c’est sans doute ce qui fait son attrait !

    Martin Reed est… comment dire ? le souffre-douleur de sa...
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    Un polar de Karin Slaughter, je saute dessus en général. Quand il est court – 150 pages, c’est rare. Quand en plus il est drôle, c’est encore mieux. Mais il est aussi gore, méchant, vicieux, c’est sans doute ce qui fait son attrait !

    Martin Reed est… comment dire ? le souffre-douleur de sa génération de copains, de sa mère («A première vue, Evelyn Reed était l’essence même de la charmante vieille dame. Jusqu’au moment où elle ouvrait la bouche »), de ces copains qui sont devenus ses collègues, de sa subalterne qui le traite comme un chien, bref, il n’a rien pour plaire et en plus ne fait pas grand-chose non plus pour changer : «(…) son existence était toute entière placée sous le signe de la banalité, et la normalité avait toujours été son inatteignable horizon. Sa taille, son poids, son intelligence, tout en lui était moyen ; alors pourquoi donnait-il à ce point l’impression d’être toujours en dessous de la moyenne ? » .

    Et ce qui est drôle, c’est qu’il travaille comme comptable dans une entreprise qui confectionne du papier hygiénique, et des produits sanitaires en général, d’où la superbe couverture du livre… avec du sang, hé oui, forcément, car c’est tout de même une reine du polar qui écrit, et il y a eu meurtre ! Meurtre dont est très vite accusé Martin, car il s’agit d’une de ses collègues, qu’on retrouve du sang dans sa voiture, et qu’il est incapable d’expliquer ce qu’il faisait à l’heure de l’horrible crime.

    Même la charmante fliquette Albada a dû mal à le disculper, et son avocat commis d’office qui semble avoir «douze ans » tant il fait jeune, n’est vraiment pas d’une grande efficacité.

    Tous les clichés du mauvais polar sont dans ce livre : le pauvre type, la fliquette qui se raconte une vie, les méchants, le sexe, le meurtre, l’accumulation est exquise et on finit par souhaiter que ce pauvre type s’en sorte, juste pour une fois ! Mais est-il innocent ou coupable ?

    Le ton est féroce, corrosif, l’intrigue est aussi là, mais l’humour est en prime (avec les têtes de chapitre extra longues à la façon des auteurs du 19ème siècle), alors on se laisse faire et on se surprend à être sans pitié pour Martin!

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  • Pauvre Martin!!! c'est un gentil qui n'a rien pour plaire, trop gentil et souffre douleur, depuis sa plus tendre enfance, tant de sa mère, que de ses collègues de travail! et un malheureux concours de circonstance va changer sa vie... Roman très court mais bourré d'humour! ranger dans la...
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    Pauvre Martin!!! c'est un gentil qui n'a rien pour plaire, trop gentil et souffre douleur, depuis sa plus tendre enfance, tant de sa mère, que de ses collègues de travail! et un malheureux concours de circonstance va changer sa vie... Roman très court mais bourré d'humour! ranger dans la catégorie des policiers mais il aurait pu tout autant l'être dans la littérature anglophone tant l'enquête policière tout en étant centrale est secondaire.

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