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Paris ne finit jamais

Couverture du livre « Paris ne finit jamais » de Enrique Vila-Matas aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

« Mallarmé ou Rimbaud ? » demande Marguerite Duras à son locataire qui aspire à écrire, ne comprend pas, une fois de plus, sa question et s'en étrangle. C'est que, lui avait expliqué un camarade d'exil, Marguerite parle
un français supérieur.
De fait, en l'interrogeant sur son destin... Voir plus

« Mallarmé ou Rimbaud ? » demande Marguerite Duras à son locataire qui aspire à écrire, ne comprend pas, une fois de plus, sa question et s'en étrangle. C'est que, lui avait expliqué un camarade d'exil, Marguerite parle
un français supérieur.
De fait, en l'interrogeant sur son destin littéraire, elle lui demande de choisir entre l'option nomade (Rimbaud, Hemingway, la virilité) et l'option sédentaire (Mallarmé, même domicile à vie). Malgré son inclination pour la première, le narrateur se prononce pour la deuxième parce qu'il craint que Duras ne l'enjoigne à quitter Paris et à libérer ainsi la mansarde dont il oublie de lui payer le loyer. En revisitant ironiquement ses jeunes années à Paris, ce double de Vila-Matas s'inscrit dans une lignée d'écrivains exilés, dont le plus célèbre est Ernest Hemingway, à qui il s'identifie : « Il y a, je ne sais combien d'années, que je bois, grossis et crois (...) que je ressemble de plus en plus à l'idole de ma jeunesse, Hemingway. » Hemingway qui, dans Paris est une fête, évoque le temps où il était très pauvre et très heureux.
En revanche, le héros de Paris ne finit jamais est, lui, très pauvre et très malheureux.
Rejeté par la moitié du monde, y compris par la concierge valencienne de l'immeuble (« Les Français ne veulent plus travailler, ils veulent tous écrire. Il ne manquait plus que les Catalans se mettent à vouloir les imiter. »), le
narrateur découvre au fil des jours que, comme dit John Ashbery, après avoir vécu à Paris, on est incapable de vivre ailleurs, y compris à Paris.

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