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Guidé par une ombre errante, l'écrivain-narrateur déambule de nuit dans un Paris étrangement vide, se remémorant des scènes proches ou lointaines, des existences anonymes ou fameuses, des personnalités tutélaires (Villon, Hugo, Artaud...). Mille vies l'ont précédé dans cette ville qui l'a vu naître et mettre au monde lui-même tant de personnages. Un récit sur la présence des absents, qui mêle l'autofiction au fantastique pour esquisser un art poétique.
Les fantômes, on a tous à l'esprit, ceux de Laurent Gaudé sont prégnants et vont guider l'auteur comme le lecteur à travers une découverte de Paris et de quelques lieux et adresses de Paris avec une grosse part de poésie et d'hallucinations.
88 pages constituent cet ouvrage et on est happé par cette histoire, ce récit de l'auteur qui en sortant de la gare Montparnasse, va suivre un personnage spectrale sur les traces de la grande Histoire et de dates symboliques comme cadre la ville lumière. Des personnages clés, des anonymes et de son père qu'il veut retrouver. C'est avec fièvre qu'il va nous plonger dans les histoires, les événements ....des vies avec talent. Dépaysement, histoires de vie, histoire, laissez-vous plonger dans ce petit ouvrage qui nous permet d'approcher des destins.
Style, célérité, talent à lire et relire.
Le temps d'une nuit, le narrateur se laisse guider par une ombre à travers Paris. le temps pour lui de retrouver d'abord ses propres morts, en particulier son père, qui s'est écrasé sur un trottoir après une chute de plusieurs étages. Puis ce sont les autres morts qui se réveillent et que Paris a avalés, célèbres ou inconnus. On voit tout comme le narrateur, les images défiler. Celles qui ont fait l'Histoire de Paris. Et qui dit Histoire dit violence, sang, meurtres. Les époques se succèdent ainsi, sans transition et sans ordre chronologique. On ose même un rapprochement entre les jeunes du siècle de Villon et ceux de mai 68. Et pour tous ces morts, il faut des mots. C'est enfin bizarrement un hymne à la vie. Une balade hors du commun décrite avec beaucoup de poésie. Une plume enchanteresse.
Le temps d'une nuit, le narrateur se laisse guider par une ombre à travers Paris. le temps pour lui de retrouver d'abord ses propres morts, en particulier son père, qui s'est écrasé sur un trottoir après une chute de plusieurs étages. Puis ce sont les autres morts qui se réveillent et que Paris a avalés, célèbres ou inconnus. On voit tout comme le narrateur, les images défiler. Celles qui ont fait l'Histoire de Paris. Et qui dit Histoire dit violence, sang, meurtres. Les époques se succèdent ainsi, sans transition et sans ordre chronologique. On ose même un rapprochement entre les jeunes du siècle de Villon et ceux de mai 68. Et pour tous ces morts, il faut des mots. C'est enfin bizarrement un hymne à la vie. Une balade hors du commun décrite avec beaucoup de poésie. Une plume enchanteresse.
Un court roman, à la lisière du fantastique, dans lequel Laurent Gaudé déclare son amour à PARIS.
Un PARIS des morts oubliés, d'une jeunesse révoltée qui veut faire table rase du passé.
Le PARIS de Hugo, Villon, Rimbaud et Artaud.
Un vibrant hommage aux "morts dans la force de l'âge".
Une balade nocturne autour des 7 gares par lesquelles on s'enfuit mais pour toujours y revenir.
Une lecture originale qui confirme le grand talent de l'auteur.
Emmené par une créature étrange qui harangue les passants près de la gare Montparnasse en qui il voit « un dieu des carrefours, né de mes voyages, un Papa Legba de Port au Prince », Laurent Gaudé entreprend une déambulation nocturne hallucinée dans les rues de Paris.
Nouveau piéton de Paris, il a la sensation irrésistible de « décoller de la vie et du jour », de passer de l'autre côté du monde et de retrouver le long des rues des figures du passé qui réclament « d'être pensées et dites » .
Les « cloisons du temps » s'ouvrent alors pour lui. Tout s'entraîne et se bouscule . Il y a tant à montrer ! « il faudrait mille bouches pour tout dire ». A chaque coin de rue, des visions surgissent, tant celles de poètes comme Hugo, Villon, Rimbaud, Artaud que celles des hommes qui montés sur des barricades, par leur sacrifices ont libéré Paris . Celles aussi des « destins timides » qui ont débarqué un beau matin dans la capitale pour y trouver du travail. Lui apparaissent également les images heureuses de ses amours de jeunesse dans le « grand terrain d'amour » qu'était alors pour lui Paris, et celles plus tragiques de son père mort accidentellement sur le pavé de le ville.
Tel un prêtre présidant à une cérémonie de retournement des morts à Madagascar, il fait revivre les morts le temps d'une nuit, d'une déambulation, avant de les reposer doucement et de les laisser à leur destin .
Un ouvrage à la tonalité fantastique qui s'inscrit dans la lignée de DANSER LES OMBRES et LA PORTE DES ENFERS . Le récit d'un étrange voyage au bout de la nuit où s'abolissent les frontières entre réel et imaginaire et où se croisent mémoire individuelle et mémoire collective.
Laissez-vous porter par sa prose vibrante de lyrisme, par ses phrases flamboyantes qui vous transportent dans un Paris peuplé d'ombres du passé, un Paris qu'aucun autre guide ne pourra vous faire découvrir …...
Un petit livre avec un grand talent littéraire et poétique que le lecteur déguste avec gourmandise. Paris la nuit, agitation minimum propice au rêve et à la déambulation d'un promeneur solitaire qui, au gré des lieux qu'il arpente, se souvient de faits historiques, de personnages, toutes époques confondues qui l'ont précédé et ont laissé leur empreinte. de François Villon à Victor Hugo et Arthur Rimbaud en passant par la commune, Artaud et la libération de Paris, l'auteur par quelques évocations fugaces mais très bien senties réinvestit les lieux qu'il parcoure de scènes du passé. Superbe évocation de la mémoire d'une ville qui se termine par : “C'est à cause que tout doit finir que tout est si beau.”
« C’est à cause que tout doit finir que tout est si beau ».
Déambulation dans les rues parisiennes, convocation/évocation de ceux qui ont foulé le sol de la Capitale, célèbres ou anonymes, questionnement identitaire et littéraire...
Ce court opus est un peu tout ça à la fois , qui voit le narrateur pris à parti par un individu qui l’interpelle et le questionne sur le parvis de la Gare Montparnasse. À la suite de cette ombre, il fait ressurgir aux carrefours, sur les places, devant les bâtiments, ceux qui nous ont précédé en ces lieux, à travers les siècles et les époques. Intime et universel , poétique et réflexif, chant d’amour et d’appartenance à cette ville aux mille vies... une jolie parenthèse, qui me donne (encore plus) envie de flâner à nouveau à Paris....
Dans toute cette production de la rentrée littéraire, j'ai choisi de lire « Paris, Mille vies » d'abord pour son auteur. Juste pour le lire lui, ses phrases ciselées, son style qui me transporte.
Est-ce un roman, un récit, un rêve (ou un cauchemar) qu'il nous livre ? Difficile à dire… Disons un conte qui permet à Laurent Gaudé de parler de sa ville, de parler de Paris.
En une seule nuit, en une longue marche à travers Paris , le passé et le présent du narrateur vont se croiser, se mélanger.
C'est la fin de la journée, les jeunes parisiens sont aux terrasses des cafés et ce narrateur sort de la gare Montparnasse. Il va alors être violemment interpellé par un vagabond qui lui pose cette question « qui es tu, toi ? ». Il décide de suivre cette ombre et on bascule dans la nuit avec Paris vidé de sa population. Suit alors une longue déambulation dans Paris où le narrateur va devoir appeler les morts, appeler les vivants. On passe en revue la chute de son père sur les pavés parisiens, les révolutionnaires qui jettent ces pavés, François Villon dont la vie bascule lorsqu'il poignarde un prêtre, Victor Hugo qui ramène le cercueil de son fils , Rimbaud, Verlaine, Artaud, des FFi fusillés à la libération et d'autres figures inconnues.
Au final, j'ai eu du mal à suivre toutes les strates qui composent ce livre sans vraiment de lien. Mais un beau moment de lecture par ce style que j'apprécie vraiment.
A lire mille fois ;)
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