80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Référence du néo-classicisme, grand maître de la synthèse des classicismes grec et romain, Palladio a su réactualiser au XVIe siècle la structure architecturale antique. Il évite la copie de ses modèles mais reconduit leur équilibre, leur harmonie et leur rythme monumental.
Architecte à la ville ou à la campagne, il pense ses bâtiments dans leur environnement. Palais, villas, églises, théâtres sont les quatre types d'édifices auxquels il dédia son style dont toutes les réalisations sont réunies dans cet ouvrage. 66 oeuvres au total, décrites et analysées dans leurs moindres détails. La diversité des solutions architectoniques, le sens exceptionnel des proportions, l'élégance des formes forcent des effets picturaux.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'aristocratie vénitienne fréquenta ses villas. Elles s'étendent de Padoue à Venise pour monter à cheval, chasser ou se détendre loin de la capitale. Le célèbre Teatro Olimpico de Vicence (1580), construit dans une ancienne forteresse, reprend la structure du théâtre classique romain (sur le modèle de Vitruve) mais donne au demi-cercle de l'amphithéâtre une forme elliptique pour gagner quelques places. Un chef-d'oeuvre qu'il n'achèvera pas, considéré comme un sommet de sa manière chromatique, bel exemple de sa maîtrise de la lumière. Le monastère de San Giorgio Maggiore à Venise, le Palais Chiericati à Vicence, la villa Malcontenta à Venise,... des oeuvres majeures de l'histoire de l'architecture qui surgissent dans le paysage telles des «fabriques conçues par un peintre humaniste» nous disait André Chastel.
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