"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Marsarès est un Dieu de la guerre mi-figure de tragédie antique, mi-ado adepte de jeux vidéos. Depuis toujours, il organise les conflits : dans sa chambre, devant son écran, il ourdit les complots, prodigue les injustices, crée des despotes et des armes, puis il aligne les fantassins, manipule les généraux, influence les politiques, ordonne l'économie. C'est son rôle, sa vocation, mais aussi son plaisir. C'est un jeu de société. La pièce commence le 18 juin 1940 au matin et Marsarès est dans la panade : il a complètement perdu le contrôle d'Hitler, l'atroce créature qu'il a générée et qui a laminé ses méthodes guerrières ancestrales. Mais il est bien décidé à prendre sa revanche. Mieux même, il a une idée& Sauf que s'il sait faire la guerre, ramener la paix n'est pas vraiment dans ses habitudes : il va devoir patauger les deux pieds dans la réalité sanglante et ce n'est pas sûr que le 6 juin 1944 au soir, il sera beau à voir. Overlord est une pièce paradoxale, drôle et touchante malgré son thème dramatique. Ce texte, historique et actuel, joue sur la mise en abîme des enjeux géopolitiques et les rend accessibles et compréhensibles.
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