"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des côtes déchiquetées d'Irlande jusqu'aux immensités enneigées du Québec, le vent de l'Outaouais souffle ses tempêtes et ses blizzards. Les hommes se révèlent plus violents encore que la nature la plus sauvage. Larguez les amarres et chaussez les raquettes. L'Outaouais vous attend. L'amour et la mort aussi. « Dans la rivière des livres, de temps en temps on découvre une pépite. » Sous le pseudo collectif de Page Comann, Ian Manook et Gérard Coquet signent ici un époustouflant roman d'aventures et de passions servi par une écriture d'une irrésistible puissance romanesque.
1847. La famine sévit en Irlande. Tandis que Deaglán Mullargh tente de rassembler les hommes pour combattre les anglais, Glenn McBride organise le départ de sa famille vers le Canada, contre la volonté du patriarche Mullargh.
Au cours de la nuit et de l'affrontement entre les deux clans, la famille McBride est décimée. Pour protéger Kate, la fille, une adolescente, Martin Sullivan, un jeune franco-irlandais, et sa maitresse Sinéad O'Leary tuent l'un des fils Mullargh. Pour échapper à la vengeance du père, ils sont contraints d'embarquer pour fuir vers le Nouveau Monde.
Formidable roman d'aventure rédigé à quatre mains par Ian Manook et Gérard Coquet qui se cachent derrière le pseudo de l'auteur. Si l'on veut rapprocher ce roman de la production habituelle du premier cité, on serait plus près de la série "Hunter" de Roy Braverman, autre pseudo de Manook, que de "Yeruldelger" : beaucoup d'action et de violence et un peu de sexe, dans un environnement sauvage.
L'intrigue est assez simple : une course poursuite entre deux hommes, de l'Irlande au Outaouais, une région dans l'ouest québécois. S'il y a beaucoup de péripéties intermédiaires ou incidentes, le dénouement est assez prévisible. Il laisse entrevoir une suite...
Les personnages sont assez inégaux : les uns, comme Kate, sont plein de nuances ; d'autres, comme Martin, plus entiers ; et certains, comme Mullargh, proches de la caricature. Ensemble, ils composent des communautés vivantes et dynamiques, où la mort rôde... Les ambiances et les paysages décrits jouent un rôle majeur.
L'écriture est celle d'un thriller : courte, sèche, rapide. Les actions, les événements et les rebondissements s'enchainent. On na pas le temps de s'ennuyer, et la lecture devient presque addictive.
Un bon roman d'aventure, à ne peut-être pas mettre entre toutes les mains tant la violence est omniprésente.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/12/30/outaouais-de-page-comann-chez-m-editions-un-bon-roman-daventure/
C'est sur les conseils avisés d'une amie de Babelio, que je me suis lancé dans la lecture de ce grand roman d'aventure. Une chasse à l'homme jusqu'au fin fond du Canada, un western où les forêts remplacent les canyons et l'abattage des arbres, la ruée vers l'or. Une histoire d'amour et de vengeance entre l'Irlande affamée par le mildiou et les Anglais et le Québec, un territoire où la violence couve en permanence, le pays de l'ours et des meutes de loups où les hommes ne sont pas les bienvenus.
Un récit époustouflant porté par une écriture vivante et précise basée sur une solide documentation. Un seul regret, une fin convenue, façon romance à l'eau de rose, qui dénote avec le reste du livre. Ce roman m'a offert un dépaysement total : des paysages grandioses, des personnages haut en couleur, une violence présente en permanence dans cette nature sauvage et inhospitalière, bref un bon moment de lecture.
Avec Outaouais, Ian Manook et Gérard Coquet, ces deux auteurs de polars chevronnés réunis ici sous le pseudonyme collectif Page Comann nous offrent un roman époustouflant et bouleversant, aux lisières du réel tant les hommes vont se révéler plus violents encore que la nature la plus sauvage.
Tout commence en 1847, à Sligo en Irlande dans un environnement apocalyptique où la famine sévit. Depuis des mois, les cultures meurent, rongées par le mildiou et à cela s’ajoutent la dysenterie, le choléra et le typhus qui emportent les vieux et les plus faibles. Aucune famille n’est épargnée. En outre, les Anglais n’hésitent pas à brûler les fermes de ceux qui ne payent pas leur fermage et le clan Mullargh, quant à lui impose sa loi et fait régner la terreur dans Sligo.
Aussi, certains ne voient qu’une issue : partir, car si c’est pour mourir, autant que ce soit loin de cette île de misère et mettre un océan entre l’enfer d’ici et le paradis d’une vie meilleure. Mais, impossible, les Mullargh interdisent tout départ. Martin et Kate, au péril de leur vie, parviennent à leur échapper et à s’enfuir à bord du Carrick of Whitehaven, vers de nouveaux horizons, vers le nouveau monde, en espérant survivre à la traversée en bateau.
Des côtes déchiquetées de l’Irlande, nous voilà alors immergés dans les immensités enneigées de l’Outaouais, cette région reculée du Québec de lacs et de forêts, encore vierge, sur les pas de ce personnage tellement attachant qu’est Martin, avec toujours la mort à ses trousses. Sur cette terre sauvage aux paysages sublimes, où vivent encore les tribus indiennes en harmonie avec la nature, la vie est rude et dangereuse dans ce camp forestier où il travaille. Les hommes doivent se méfier des ours et des loups et des colères de la nature toujours prête à reprendre ses droits. Mais la violence et la cruauté des hommes restent les plus à craindre, leur soif de vengeance étant souvent inextinguible...
Admirablement documenté, Outaouais est un richissime roman historique, roman d’aventures et roman d’amour, dans lequel sauvagerie et humanité sont au coude à coude.
Basé sur des faits historiques Ian Manook et Gérard Coquet promènent le lecteur comme dans un film, lui faisant revivre la grande famine irlandaise qui a sévi entre 1845 et 1852, l’émigration qui s’en est suivie sur des bateaux où tant de gens sont morts au cours des voyages avec notamment en mars 1847 ce Carrick of Whitehaven qui lors d’une tempête se brise sur un récif, faisant plus de 150 victimes, beaucoup étaient des femmes et des enfants. L’écriture est si puissante qu’elle nous restitue des images absolument saisissantes de vérité et de précision. Sont également évoquées avec force et justesse les sentiments et passions ressenties par les personnages.
Que dire de la vie en Outaouais, si ce n’est que l’on est plongé au cœur de la tourmente, aussi bien de la nature que de l’esprit humain.
J’ai trouvé également très intéressant, enrichissant et dépaysant de découvrir la vie de ces camps forestiers « du bout du monde » où sévissent tempêtes et blizzards et où seuls les plus aguerris physiquement avaient une chance de survie.
Avoir écrit un roman d’aventures comme Outaouais, dans lequel des événements incroyables se déroulent à la chaîne, dans un contexte historique en laissant le lecteur bouche bée du début à la fin tant le suspense est là, l’émotion à chaque page pour ne pas dire à chaque ligne, relevait du défi, défi relevé et avec quel talent !
Merci à Lire Magazine Littéraire et à M+ éditions pour cette belle découverte.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/07/page-comann-outaouais.html
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