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Elle, c'est Ursula.Parce qu'elle est grande, très grande, mal dans sa peau, Ursula se surnomme elle-même la Nulle. C'est pourtant, à seize ans, une belle fille, intelligente et d'une volonté peu commune. Solitaire, indépendante, elle ne ressemble pas aux autres.Lui, c'est Matt.Doué, drôle, c'est un garçon brillant, apprécié de tous. Il aime faire rire, il parle haut et fort. Trop parfois. Le jour où il a menacé de poser une bombe au lycée, Matt plaisantait. Mais les événements s'enchaînent, prenant une tournure de plus en plus dramatique : soupçonné, accusé, isolé, il voit sa vie devenir peu à peu un enfer. Seule Ursula ne cède pas à la rumeur...Joyce Carol Oates dépeint avec sensibilité et force - non sans humour - une société en butte au conformisme et à l'hypocrisie.
Matt, lycéen un peu "grande gueule", est interrogé par la police. Il est suspecté de vouloir poser une bombe dans son établissement scolaire. Dès lors sa vie va devenir un enfer. Il voit ses "amis" s'éloigner de lui, il devient paria.
Ursula, mal dans sa peau, ne s'aimant pas, se surnomme la nulle. Elle sera la seule à prendre sa défense auprès du proviseur malgré l'interdiction de ses parents, et particulièrement sa mère, qui ne veulent pas être mêlés à cette histoire.
Ce livre est le reflet de notre société, où par principe de précaution si cela touche à la sécurité du plus grand nombre, l'accusateur sera entendu, la rumeur devenant vérité. Alors que la logique voudrait que l'on prenne justement de la hauteur du recul pour avoir le temps de l'analyse. On constate que l'on agit plus à coup d'émotions dans l'immédiateté que dans la réflexion. Et tant pis s'il y a des dégâts tant que l'on a montré qu'on avait agi.
Joyce Carol Oates, comme à son habitude, montre avec brio la société telle qu'elle est aujourd'hui : en recherche d'une image tronquée, hypocrite, vindicative avec les plus faibles et soumise avec les plus forts. L'entraide, l'écoute, l'amitié sont des valeurs dorénavant vides de sens.
Lu dans le cadre du café littéraire mensuel, il est à découvrir.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/09/nulle-et-grande-gueule-joyce-carol-oates.html
Ursula (seize ans) une (bonne) élève du lycée de Rocky River, trouve son prénom parfaitement hideux. Elle s’est elle-même renommée la Nulle. Ursula a beaucoup de mal à se faire accepter par ses camarades de classe : trop grande, trop massive, trop sportive, elle n’entre pas dans le moule … Alors Ursula va s’amuser de ses « défauts » en narguant les professeurs dont elle a pratiquement la taille (surtout quand ils sont masculins …) Et les réactions moqueuses de ses comparses vont renforcer ses certitudes : le monde est cruel et elle a bien l’intention de s’élever au-dessus de ça !
Quand deux policiers viennent chercher Matt (Grande Gueule) un (bon) élève, populaire, bavard et plaisantin, celui-ci ne comprend pas ce qui lui tombe sur la tête … Accusé d’avoir voulu accomplir un acte de terrorisme dans son établissement scolaire (toujours Rocky River) il crie son innocence, sans que personne ne lui prête l’oreille. Personne, sauf Ursula, qui le reconnait comme l’un des siens …
Entre janvier et mars, ses deux « vilains petits canards » vont s’écrire, se rapprocher et ainsi apprendre à s’aimer. Un bien joli roman sur l’hypocrisie, la dangerosité des rumeurs et le manque de solidarité d’une société qui pense de moins en moins par elle-même et se fie généralement à l’opinion de la majorité, mais aussi sur la difficulté à évoluer dans cette société lorsqu’on est un adolescent … Une société où la peur l’emporte sur la raison. Où l’empathie et la réflexion sont des mots pratiquement dépourvus de sens … Joyce Carol Oates, je ne le cache pas, est une de mes auteures américaines de prédilection ! Et la force de ses romans fait pratiquement toujours mouche en ce qui me concerne ! C’est d’ailleurs le cas de celui-ci ! Un grand plaisir de lecture, une fois encore !
Deux étudiants du lycée Rocky River, situé dans le comté de Westchester, s’opposent dans leur vie sociale, l’un apprécié de tous mais « grande Gueule » et l’autre mal dans sa peau « la Nulle ».
Une dichotomie pour cette jeune fille, Ursula Riggs : une froussarde qui avait peur de l’opinion des autres et de l’avenir ; mais l’autre face du personnage - la Nulle - revendique elle n’avoir peur de rien, d’être une solitaire et se fiche de l’avenir.
Matt Donaghy, lui, le boute-en-train de sa classe ; participe activement aux différentes activités de son lycée, bref un élément fédérateur de cohésion indéniable.
Jusqu’au jour où, il dérape inconsciemment, et exprime des propos qui vont entraîner de Charybde en Scylla une intrication non seulement pour lui mais également pour sa famille et son lycée. Et de fait, générateurs d’un maelstrom d’adversités sans fin !
Ce roman américain parut en 2002 sous le titre « Big Mouth & Ugly Girl » sera traduit en français : « Nulle et Grande Gueule ». Et assez surprenant, catalogué dans les œuvres de jeunesse, alors que l’étude psychologique réalisée par l’auteure, nous propose de réfléchir sur les conséquence des crises d’adolescents, certes, mais aussi sur l’importance du bien-pensant, des codes sociaux, de l’impact de rumeurs et de propos délivrés sur le ton de la plaisanterie, et qui, dans certains cas, peuvent déboucher sur la destruction d’une institution ou et surtout de la vindicte populaire et de l’ostracisme dans notre société.
Ce roman de Joyce Carol Oates, me rappelle en ce qui concerne la trame principale, le roman : « La Plaisanterie » de Milan Kundera ; dont le personnage principal se verra exclu du Parti, renvoyé de l’université et enrôlé de force dans l’armée des opposants au régime ; tout ça pour avoir inscrit une phrase au second degré sur une carte postale adressée à son amie...
Un style tout en finesse sur le comportement d’adolescents, dans l’univers des adultes. Apprendre à ne pas s’appesantir sur le passé, de ressasser des souffrances et des humiliations anciennes, mais garder confiance en soi et souffler sur les brumes de l’enfance pour entrer dans la jungle des adultes.
Encore un Joyce Carol Oates qui m’a beaucoup plus. Dans celui-ci, on suit Ursula et Matt. Ursula est très grande, sportive, mal dans sa peau et solitaire. Matt est le pitre de service, adoré de tous jusqu’au jour où il est accusé d’avoir voulu faire exploser le lycée. Abandonné de tous, seul Ursula le soutient. Comme toujours avec cette autrice, on va mettre en avant la sociologie de cette société américaine tout dans le paraitre et où il ne fait pas bon sortir du moule. C’était très interessant, souvent révoltant mais toujours très juste. Nos deux personnages que tout opposent au départ vont se rapprocher et avoir un effet positif sur leur acceptation de soi. Une très bonne lecture.
Ursula Riggs n'est pas une fille populaire dans son lycée, mais elle est tout de même une figure – très grande, très sportive, et très solitaire. Elle sera pourtant la seule à prendre la défense de Matt Doneghy, dit Grande gueule, quand celui-ci est soupçonné de velléités terroristes suite à une malheureuse blague. Lui si apprécié est vite lâché par tous. Le soutien inattendu de la Nulle suffira-t-il à le tirer d'affaire ?
« Quand il avait ouvert son casier dans le couloir bruyant des premières, il avait regardé autour de lui avec un sourire timide, et attendu qu'on s'aperçoive de sa présence ... Skeet, Neal, Carl, Russ et d'autres s'étaient montrés amicaux, d'accord. En apparence. Les élèves qui avaient les casiers voisins du sien, et qui étaient assis à côté de lui en classe. Mais ils étaient gênés. Ils ne savaient pas quoi dire. Russ, qui n'était jamais à court de mots, bégayait : "C'était vraiment bizarre, hein ? ... Ca a dû te faire ... bizarre." Même Mr Weinberg [le professeur d'anglais], dissimulant son embarras sous des plaisanteries, avait changé. Et quand Matt avait fini par rencontrer Stacey [sa petite amie], après les cours, elle courait à la répétition de la chorale et lui avait dit, le visage empourpré. "Oh ! Matt ! Je t'appellerai ... bientôt !"
Elle n'avait jamais appelé, bien entendu.
On aurait dit que Matt avait sur le corps une plaie invisible pour lui, mais visible pour les autres, horrible, à vif. Quand ils le regardaient, ils ne voyaient plus qu'elle. Ils ne voyaient plus Matt Donaghy. »
Un livre à lire pendant l'adolescence!
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