"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Mont-Ephraim, petite ville des États-Unis située dans l'État de New York, vit une famille pas comme les autres : les Mulvaney. Judd, le cadet, Marianne « Bouton » jeune fille belle et modeste, Mike le « mulet » sportif et fonceur, Patrick le scientifique pragmatique, et leurs parents, Corinne et Michael, aussi aimants qu'extravagants.
Au milieu des animaux - chevaux, chiens, chats - et du désordre ambiant, ils cohabitent dans une ferme respirant le bonheur, où les corvées elles-mêmes sont vécues de manière cocasse, offrant ainsi aux autres l'image d'une famille parfaite, comme chacun rêverait d'en avoir.
Jusqu'à cette nuit de 1976 où le rêve vire au cauchemar... Une soirée de Saint-Valentin arrosée. Un cavalier douteux. Des souvenirs flous et contradictoires. Le regard des autres qui change. La honte et le rejet. Un drame personnel qui devient un drame familial.
En dressant le portrait de la dissolution d'une famille idéale, Joyce Carol Oates épingle l'hypocrisie d'une société où le paraître règne en maître et érige en roi les princes biens-pensants ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux, où il faut se taire, au risque de briser l'éclat du rêve américain.
Encore un roman bien désespérant et caustique de Joyce Carol Oates qui dépeint ici le basculement d'une famille américaine à qui tout souriait. Une famille "idéale" qui sombre après le drame vécu par un de ses enfants.
A nouveau un coup de foudre pour cette auteure qui sait si bien nous décrire la famille. Ici la famille américaine telle que nous nous la représentons, typique et idéale. Le bonheur transparaît, une belle ferme remplie d’animaux qui font pratiquement partie de la famille, la religion y est aussi très présente, de vraies valeurs… Mais un jour tout vole en éclats, un drame va les détruire, briser cette harmonie, chaque membre va se désolidariser de la famille. Leur route sera différente, la honte et le rejet seront leur point commun. Un drame qu’il faut taire, cacher pour que le regard des autres ne changent pas, pour le paraître.
Je diviserai ce roman en deux parties. J'ai beaucoup aimé la première moitié, la description de cette famille un peu givrée mais fort sympathique, avec ces parents dont tout enfant rêve, à la fois aimants mais aussi toujours prêts à faire un bon mot et à plaisanter. La façon dont Joyce Carol Oates dessine les cinq portraits des membres de la famille est fort réussie et on les trouve attachants. Et vient le point culminant du roman, à la fois dans la tension et dans sa réussite, celui où Corinne découvre ce qui est arrivé à sa fille (nous lecteurs sommes au courant dès le début), ne sait pas comment réagir, souffre pour son enfant, préférerais que ce soit une grippe. Et celle où elle l'annonce à Michael et la façon dont il réagit au début. C'est un moment émouvant et je pense qu'aucun parent ne peut rester insensible à cette partie du roman. Et le père pointe du doigt un dysfonctionnement intéressant de la justice quand la victime refuse de témoigner. Malheureusement, je trouve que le roman ne tient pas ses promesses jusqu'au bout et c'est peut-être juste que j'ai un problème avec les familles dysfonctionnelles. Mais je ne regrette pas d'avoir lu ce roman car je l'ai trouvé bien moins glauque que plusieurs des romans de l'auteure que j'avais lus précédemment et ceci malgré le thème. Je trouve juste qu'elle ne gère pas très bien les contre-coups du drame. Par contre, j'ai beaucoup aimé les pages sur la difficulté pour le plus jeune de se retrouver seul à la maison, après le départ des grands
La triste histoire de la désintégration d'une famille américaine dans les années 70 dans l'état de New York.
La famille Mulvaney : les parents, les 4 enfants, leurs chiens, chats, chevaux, chèvres et canaris vivent parfaitement heureux à High Point Farm, près de Mont-Ephraïm jusqu'au drame qui brisera la famille en 1976 : un drame indicible au regard de la bienséance et du puritanisme américain qui amènera les membres de la famille à se taire et à sacrifier l'un des enfants...
J'ai apprécié la justesse avec laquelle Joyce Carol Oates fouille impitoyablement l'âme et les sentiments des acteurs du drame, mais j'ai trouvé cette histoire atrocement triste... C'est le premier livre que je lis de cette auteur si prolifique et j'espère que toute son oeuvre n'est pas dans le même ton...
Quel ennui!
Il faut lire tous les livres de cet auteur!
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