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La famille Heart fait l’objet de nombreuses extrapolations ! Depuis le fameux jour où elle est arrivée à Willowsville. Dans une cadillac (d’une couleur improbable …) conduite par un John Reddy de onze ans ! Guidé par une mère (Dahlia) dont « l’état mental » semble poser question … Depuis que les quatre enfants adultes du vieux colonel (Esdras Edgihoffer) ont surnommé Dahlia Magdalena Heart (maîtresse de leur père, à Las Vegas) « la croupière » … Depuis qu’ils se sont faits déposséder d’une partie de leur héritage (une belle propriété au 8, Méridian place) par cette « intrigante » … Propriété où elle s’est installée – sans vergogne – avec son père Aaron, et ses trois enfants : John Reddy l’aîné, son frère Farley (huit ans) et sa soeur Shirleen (six ans) … Depuis que John Reddy aurait tué un des « amis » de sa mère, avec un revolver (à l’âge de seize ans …) Depuis que – très rapidement innocenté – il est devenu la « coqueluche » d’un bon nombre d’habitants de Willowsville (femmes et hommes, jeunes ou vieux …)
Joyce Carol Oates n’a décidément pas son pareil, lorsqu’il s’agit de scruter, sonder, analyser, disséquer les diverses facettes de l’âme humaine ! Durant 692 pages, elle va amener ses lecteurs, à grands coups de témoignages (souvent farfelus et/ou contradictoires …) à se faire une idée (plus ou moins juste, voire fantasmée …) de ce qu’ont réellement vécu les habitants de Willowsville, il y a une trentaine d’années. Et surtout, à investiguer sur ce que fut le rude (et bien peu enviable) quotidien de cette famille, totalement dysfonctionnelle. Et comment chacun a participé, à sa façon, à la création d’un mythe vivant. Une fois de plus, c’est un procédé qui fonctionne à merveille ! Un roman très noir et – en même temps – bouleversant, à la fois glauque et compatissant : bref, c’est terriblement humain !
Ce roman de Joyce Carol Oates ne sera pas mon préféré de l’autrice mais il fonctionne bien lauré tout. C’est précis, concret, très axé sur la volonté de s’en sortir et de mettre en place solidarité et sororité.
On est dans les années 50, un gang de filles se crée et ça va partir en quenouille. Le choix fait pour raconter cette histoire est une écriture a posteriori avec comme narratrice l’une des membres fondatrices du gang. Elle tente de raconter la « vérité vraie » pour rétablir le déroulement des événements et s’éloigner de la légende qui s’est créée autour de leur épopée. Comme toujours chez cette autrice, c’est cru, intéressant et le coeur du récit est une dénonciation avec une écriture fine.
On s’attache vite à ces gamines qui se retrouvent à former un gang non par volonté de nuir mais uniquement parce qu’en tant que filles elles subissent des choses qu’elles ne veulent pas/plus subir. C’est le seul moyen qu’elles ont trouvé pour s’en sortir : l’entraide. Chaque membre du gang est une fille paumée avec une famille au mieux absente mais la plupart du temps disfonctionnelle. Pour survivre, elles se créent leur famille mais hélas pour y arriver, pour pouvoir s’entraider et se défendre en cas d’abus, il faut de l’argent et ça va les emmener loin, surement trop loin. C’est une bonne lecture qui change, tout en nuance mais sans langue de bois où l’aspect humain est très bien traité et développé.
Encore un roman bien désespérant et caustique de Joyce Carol Oates qui dépeint ici le basculement d'une famille américaine à qui tout souriait. Une famille "idéale" qui sombre après le drame vécu par un de ses enfants.
Dans ce roman, on est dans la tête d'un homme d'une trentaine d'années complètement psychopathe. Si sa famille se laisse berner, le lecteur est le témoin privilégié de toutes ses pulsions et actes monstrueux. L'écriture est facile d'accès avec une utilisation très envahissante du & qui illustre l'esprit tortueux de notre personnage principal. C'est cru, gore, malsain et malaisant. Rien ne nous est épargné de sa mastrubation intensive, en passant par ce qui l'excite, ses viols et crimes.
Un récit court qui ne laisse pas indifférent bien qu'un peu trop dur pour moi.
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