80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Quand on naît dans les années 1940 dans une France dévastée par la guerre, on a du mal à comprendre les drames qui sont en train de se jouer autour de nous en Pays de Savoie.
Les histoires terribles qui se racontent, les alertes, le marché noir, les arrestations.
Tout notre univers d'enfant est teinté de couleurs sombres. L'Occupation, la peur, la folie des hommes. Comment oublier l'oppression allemande, le drame du plateau des Glières ? Et puis fin 1945, comme par magie, des poignées de bonbons et de chewing-gums pleuvent sur nos têtes et le calme revient. À nouveau, la région respire.
« Que la montagne est belle », que le grand air de nos sommets est bon ! Les années de reconstruction se profilent, les immenses chantiers des barrages commencent.
Nos jeux d'enfants reprennent leurs cours. L'hiver, ce sont nos lourdes luges en bois qui dévalent les pentes à toute vitesse. L'été, c'est avec de joyeux frissons que nous plongeons nos pieds dans l'eau glacée des torrents. Dans la plaine ? On patauge sur le bord des lacs, on pêche avec des cannes de fortune, on attend la caravane du Tour de France en partance pour les étapes de montagne. Il y a l'école aussi et bien vite arrivent les études, le travail pour d'autres, l'armée, le mariage. Sur nos montagnes, les stations alpines se développent préfigurant des joies des sports d'hiver.
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