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Not fully human, not human at all

Couverture du livre « Not fully human, not human at all » de Bettina Steinbrugge et Emilie Villez aux éditions Archive Books
Résumé:

Un projet artistique autour des processus de déshumanisation actuellement à l'oeuvre en Europe et des voies possibles pour une ré-humanisation.
Le titre du projet, Not Fully Human, Not Human at All, fait référence à l'essai de Donna Haraway, Ecce Homo, « Ne suis-je pas une femme? » et autres... Voir plus

Un projet artistique autour des processus de déshumanisation actuellement à l'oeuvre en Europe et des voies possibles pour une ré-humanisation.
Le titre du projet, Not Fully Human, Not Human at All, fait référence à l'essai de Donna Haraway, Ecce Homo, « Ne suis-je pas une femme? » et autres inapproprié/es : de l'humain dans un paysage post-humaniste. Un texte qui remet en cause les revendications universelles de l'humanisme des Lumières pour proposer les modalités de ce qu'elle nomme une humanité collective « non générique ». Dans ce texte, Haraway se réfère à la description d'Hortense Spillers des degrés de déshumanisation vécus par les populations mises en esclavages aux États-Unis, en particulier des femmes, et à leur traitement comme des entités remplaçables sans reconnaissance juridique.
La double exposition qui donne lieu à cet ouvrage s'intéresse au processus de déshumanisation qui se produit en Europe. La déshumanisation est généralement entendue comme la dégradation de la vie humaine exercée par des humains sur d'autres humains. En Europe, plusieurs occurrences politiques et sociales ont conduit à des politiques migratoires plus strictes, à de nouvelles formes de nationalisme, à des restrictions sur l'accès à la santé, à des pressions néolibérales sur les politiques économiques étatiques, à la dégradation des droits des travailleur·euse·s étranger·e·s et à la réévaluation de la définition culturelle et géographique de l'Europe. Pris dans une dynamique historique réccurente, ces processus coexistent avec les relations de pouvoir engendrées par le privilège blanc, qui définit ceux·elles qui rentrent dans le champs de l'humanité. Pour l'exposition, l'Europe, entendue comme contexte et concept, permet de penser la déshumanisation et en particulier, celle que les pays impériaux et coloniaux ont pratiquée au nom de l'humanité, dans et en dehors des frontières de l'Europe. Les artistes présent·e·s dans l'exposition problématisent cette catégorie bien obsolète qu'est l'humain, en imaginant des concepts appartenant à un nouveau vocabulaire du processus qui peut être appelé la ré-humanisation.
Publié suite aux expositions éponymes au Kunstverein Hambourg (commissariat : Nataša Petrešin-Bachelez et Bettina Steinbrügge) et à Kadist, Paris (commissariat : Nataša Petrešin-Bachelez avec Émilie Villez et Salma Mochtari) en 2020-2021.

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