"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Mes étoiles filantes, C'est étrange...
Dans le vocabulaire courant, quand on perd son père, sa mère ou ses deux parents, on dit qu'on est "orphelin" Quand on perd sa femme, on dit qu'on est "veuf" Ou "veuve", quand c'est son époux. En revanche, quand on perd ses enfants, on ne dit rien. Il n'y a pas de mot pour désigner cet état."
J'ai rencontré Anne Marie REVOL à France Télévision en tant que jury du prix du livre France Télévision 2024. Après avoir lu une dizaine de pages, j'ai eu un blocage. On est jamais prêt à affronter, à accompagner, à subir, à lire une catastrophe. Après réflexion, après avoir pu me détacher sur le plan émotionnel, j'ai poursuivi et lu ce livre essai. J'ai retenu que l'écriture, la croyance, la communication et bien d'autres méthodes sont des moyens qui soulagent, qui accompagnent, qui redonnent un sens à la vie. Consulter est fortement conseillé. L'auteure s'exprime à chaud à travers ce journal et révèle ses sentiments profonds. Ce n'est pas forcément l'unique solution adaptée pour la personne victime mais elle démontre que des possibilités existent pour affronter des chocs émotionnels. Il ne faut pas s'isoler. L'union d'Anne Marie avec Luc a été la plus forte.
Bouleversant...
Comment continuer à vivre après le décès tragiques de ses bébés?
C'est à cette dure réalité qu'Anne-Marie Revol et son mari ont dû faire face.
La journaliste décide de présenter cela sous la forme de lettres adressées à ses filles, les maintenant ainsi artificiellement à la vie et dynamisant ainsi la lecture.
C'est très bien écrit, on ne tombe pas dans le pathos même si, indéniablement, les larmes coulent toutes seules lors de la lecture. On saigne aux côtés de l'auteure mais on apprécie son côté "positif", parce que ce qui est merveilleux dans le récit d Anne-Marie Revol c'est cet incommensurable amour de la vie même si, on s'en doute et elle en parle clairement, le suicide a pu être une solution envisagée.
Bravo à elle d'être parvenue à coucher ainsi à l'écrit sa terrible épreuve du deuil.
J'ai lu ce livre car une amie très chère, et disparue depuis, me l'avait donné.
J'ai mis du temps à l'ouvrir, paralysée à l'idée de verser dans la pathos et, je l'avoue aussi, la miévrerie.
Je savais que cette histoire était vraie, le récit d'une mère qui en revenant de vacances en amoureux avec son mari, apprend la mort tragique de ses deux petites filles dans l'incendie de la maison de leurs grands-parents. Non, je n'avais pas envie de ça.
J'ai la mauvaise habitude d'allumer la télé le matin. Je prends mon petit-déjeuner devant et la laisse en bruit de fond pendant que je me prépare avant de partir au travail.
Je laisse souvent une certaine émission quotidienne, à l'antenne depuis des lustres. Anne-Marie Revol y est/était chroniqueuse. Je l'ai entendu rire et j'ai eu des difficultés à mentalement intégrer que c'était cette femme qui avait subi ce drame. Comment ça, on s'en remet? Comment ça, on arrive à rire encore après?
Et j'ai non seulement ouvert ce livre mais l'ai lu de bout en bout. Bien sûr que j'ai été triste, dévastée de lire ce qu'un parent peut vivre de pire au monde. Mais ce que j'ai retenu est que ce récit est avant tout plein de vie.
J'ai reçu une belle leçon.
Difficile de noter un livre pareil
On a aussi le droit de compatir à la douleur de cette mère sans pour autant supporter qu'elle porte ce drame sur la place publique, même si pour moi ce n'est pas ça.
Le 11 août 2008, un couple apprend au réveil que leurs deux petites filles, Pénélope et Paloma, ont péri au cours de la nuit dans l'incendie de la maison de leurs parents où elles étaient en vacances. Cette information passe en boucle sur toutes les radios de l’hexagone et toutes renchérissent sur l’atrocité de ce fait divers.
Les parents sont tous deux journalistes. La maman est Anne-Marie Révol, chroniqueuse sur France 2 dans l’émission de Sophie Davant. Face à l’innommable, elle prend la décision immédiate de consigner, sous forme de lettres adressées à ces fillettes mortes, qui n’avaient pas quatre ans à elles deux, le journal des suites de cette tragédie. Ces lettres quasi quotidiennes vont lui permettre à la fois de garder vivantes ses fillettes au fond d’elle et surtout lui donner le courage de continuer à se projeter dans l’avenir.
A chaque nouvelle missive, l’auteur les apostrophe avec des sobriquets toujours différents : mes feux follets, mes larmes de crocodiles ,mes midinettes… C’est dans l’invention et l’originalité de ces surnoms que, pour moi, se concentre toute la tendresse et l’essence profonde de cette mère ébranlée et meurtrie dans sa chaire. Tout est révélé simplement, comme si, effectivement, cette mère écrivait pour elle, pour sauver son couple du naufrage et avoir la force de se projeter dans le futur. Le style est limpide, les idées sont claires et le quotidien est décrit avec beaucoup de réalisme. Le contexte pourrait être celui de n’importe quelle famille parisienne, aisée et cultivée. Cette correspondance, sans aucune réponse possible, s’étend sur un peu plus d’une année et cesse quasiment à la naissance du troisième enfant, un garçon répondant au prénom de Lancelot.
Ces pages sont le témoignage incontestable d’un grand amour pour ces enfants, pour leur père et ses pauvres parents dans la maison desquels s’est déroulé le drame.
Mais pourquoi alors les livrer à tous c’est à dire à n’importe qui ? Jamais, à mon sens, ces pages n’auraient du franchir la limite du cercle des proches. L’intimité n’a pas à être dévoilée, ainsi, sur la place publique. Je suis persuadée que rendre officielle cette correspondance n’apporte rien de plus au soulagement de la douleur de cette famille. C’est un peu décevant et ternit quelque peu la mémoire de ces petits anges. Et même si j’ai découvert ce livre avec curiosité, je pense que jamais je n’aurais du en connaître la teneur. C’est trop personnel ! Après ma lecture, je n’étais pas très à l’aise comme si j’avais forcé le passage des cordons de sécurité, ce fameux matin du 11 août 2008, quand les cendres étaient encore chaudes, comme si je m’étais repue de la vision de ces deux petits corps inertes et peut-être carbonisés sous la lumière éblouissante d’un matin d’été.
Bouleversant!
Ce livre m'a profondément marquée. Ces deux parents, orphelins de leurs enfants, qui s'accrochent l'un à l'autre pour ne pas sombrer. Puis, par petites touches, l'écriture permettra à Anne-Marie d'exorciser sa douleur. C'est beau, c'est fort, ils luttent ensembles pour retrouver un goût à la vie, même si jamais plus elle ne sera comme avant. On referme ce livre sur une belle touche pleine d'espoir, car ces deux parents ont choisi la Vie plutôt que le naufrage. Que d'amour, que de courage ..
C'est un peu mazochiste de lire ce livre quand on est maman ! Néanmoins après quelques chapitres passés en larmes, ce livre est une belle leçon de vie.
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