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Originaire d'une petite ville de la région du San'in, Kyôko est une femme célibataire d'une grande beauté. Tout l'oppose à sa soeur cadette Anzu, divorcée, mère d'un garçon, céramiste reconnue. Kyôko, elle, poursuit depuis treize ans une carrière de secrétaire de direction dans une société de cosmétiques à Tokyo. Elle profite ainsi, avec légèreté, du magnétisme qu'elle exerce sur les hommes et s'épanouit au gré de ses voyages d'affaires. Mais le départ soudain de son patron et l'arrivée du nouveau, plus jeune, plus charmant, vont ébranler en elle bien des certitudes.
Kyôko est le stéréotype de la secrétaire de direction idéale .
Employée dans une affaire de cosmétiques à dimension internationale, elle est intelligente, efficace, élégante et aime le luxe. Très consciente de son potentiel de séduction, elle reste fermement attachée au célibat en dépit du désir de sa famille de la voir se marier . Séductrice impénitente, elle enchaîne les liaisons amoureuses .
Une femme libre, quoi, de celles qu'on trouve dans les sitcom ou les romans de gare !
Une écriture sèche, faite de phrases courtes, juxtaposées .
Vous l'avez deviné, j'ai été déçue par cet ouvrage .
C'est un roman surprenant dans le catalogue d'Actes Sud qui nous a habitués à des oeuvres plus consistantes et plus profondes et qui a déjà publié près de 20 ouvrages d'Aki Shimazaki , présentés par cycles sous un titre global.
Je crois qu'il faut juger NO-NO-YURI comme étant un élément d'un tout, le cycle de UNE CLOCHETTE SANS BATTANT consacré à la famille Niré :
- d'abord en 2020 à Anzu, fille cadette, dans SUZURAN,
- puis en 2021, à la mère atteinte d'Alzeimer dans SEMI,
- en 2022 à Kyôko, fille ainée dans NO-NO-Yuri,
-enfin en 2023 à Nobuki , un frère dans NIRE
J'avais attribué 5 étoiles à SEMI, j'en attribue seulement la moitié à NO-NO-YURI, il me reste à découvrir les 2 autres romans pour pouvoir émettre un jugement d'ensemble .
Je ne vais pas tergiverser; ce roman, le 3ème de la nouvelle série de Aki Shimazaki, m'a déçue après l'enthousiasme que j'avais ressenti pour les deux précédents "Suzuran" et "Sémi".
Nous retrouvons la famille Niré et plus particulièrement Kyôko, 35 ans, à la beauté éclatante, la fille aînée, qui vit à Tokyo, est assistante de direction d'une entreprise américaine et gagne très bien sa vie. Elle est indépendante, ne veut pas d'attaches; c'est la raison pour laquelle elle ne sort qu'avec des hommes mariés et rompt avec eux dès qu'ils font mine de vouloir aller plus loin.
La couverture, qui représente un lys des champs, qui donne le titre à son roman, est toujours aussi belle, inspirant calme et sérénité. Mais, point de sérénité dans ce roman, à la différence des précédents mais de l'agacement face à cette femme vaniteuse, égoïste, superficielle, froide, face au style d'une rare platitude et de phrases courtes, sans relief ni profondeur. C'est froid, sec, peut-être à dessein pour incarner le personnage mais je n'ai ressenti aucune empathie pour Kyôko, aucune émotion. La fin, qu'on dirait bâclée, nous laisse sur notre faim. Le seul intérêt que j'ai trouvé à ma lecture, c'est d'en apprendre un peu plus sur la société japonaise, sa culture et ses rites.
En attendant le prochain opus, je vais m'attaquer à la pentalogie de "L'ombre du chardon" pour retrouver ce qui fait le charme de cette auteure : émotion, intimité, sérénité, douceur.
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