Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
« Lire avec Nietzsche les «grands philosophes», c'est assister à un spectacle comique, à une «scène primitive» où les moindres méprises, les moindres faux-pas de ceux qui se donnent pour des maîtres à penser se trouvent remarqués avec une vigilance impitoyable. C'est dénoncer les enfantillages des vieux philosophes, les dépouiller de leur sérieux et de leur sénilité et faire rire à leur dépens.
Avec Nietzsche la philosophie entre dans le domaine de la comédie et il apparaît que le talent le plus propre - et aussi le plus dissimulé - du génie philosophique est un talent comique. Le philosophe est un comédien qui cache derrière le masque du spéculatif la fonction pharmaceutique de la philosophie, sa volonté la plus persistante : rendre tolérable l'intolérable. Volonté cathartique qui répète à sa manière le vouloir de la tragédie. Volonté déniée par les philosophes dont le fantasme le plus tenace a toujours été celui de l'autonomie, de l'indépendance à l'égard des forces pulsionnelles, dionysiaques. » S. K.
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