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Ne te retourne plus... Par ce titre, la poésie de Jean-Marie Berthier s'apparente à un voyage, un cheminement, une traversée de la vie. Les paysages que l'on y arpente sont à la fois ceux du monde qui s'offre à nous et ceux de la mémoire. De grands vents les parcourent ; des regards y guettent « la confluence du jour et de la nuit » ; des pierres dressées questionnent le sens même de l'existence ; un gouffre les borde -, mais la beauté nous sauve du naufrage. Avec des mots simples, le poète cherche un chemin de vie entre désespoir et espérance. Et l'on comprend, lisant ses textes, que la mission qu'il assigne à la poésie est bien un héritage d'Orphée, descendu aux Enfers pour ramener à la vie l'être qu'il a perdu. Ne te retourne plus, dit-il, « le soleil est désormais l'ombre de ta vie. »
Ce recueil est le dernier du poète Jean-Marie Berthier décédé juste avant sa publication.
Comment se relève -t-on d’un chagrin immense lorsqu’on a perdu deux enfants ? La poésie de Jean-Marie Berthier oscille entre désespoir et espérance et, dans ces textes, surgit l’émerveillement de la vie et le refus de la résignation.
Dans « ils ont tué mon fils », il évoque la mort par noyade d’un marocain poussé dans la Seine par un manifestant du FN
« Je l’ai pris dans mes bras
Et sous le ciel de tous les hommes
Je le berce tout bas »
Poème magnifique et sobre qui s’élève contre le racisme et toutes les barbaries.
Les mots du poète parlent de fraternité et d’espoir. Il insuffle un message d’amour lorsqu’il clame :
« Aime les hommes
Sans faire semblant »
Car il faut se battre contre la haine, la bêtise et l’indifférence, c’est cela « qui fait des hommes des pierres. »
Plusieurs de ses poèmes s’adressent à ses amis comme Jean Joubert ou François Cheng. Pour certains, nous n’avons qu’un prénom, mais on devine à travers les mots l’amitié et la connivence qui lie le poète à ses amis.
Le poème « Dans l’au-delà de l’éclair » s’adresse à sa fille Anouk à qui il fixe un rendez-vous.
« Je te donne rendez-vous, ma fille, au sommet d’une colline apprivoisée, quand le lanceur effréné de toupies nous aura fait danser de joie ».
Et puis il évoque le dernier voyage avec une sobriété d e langage et c’est émouvant.
« Il nous faudra partir nus
De peur d’alourdir un peu
Le vol clair de l’immense voyage. »
Dans une alternance de textes courts et longs, de prose, ces poèmes évoquent des moments de gravité ou bien des instants plus légers.
La nature est très présente ainsi que les petits riens plus intimes qui dévoilent son être profond.
Derrière la mélancolie se dessine l’espoir d’un homme pétri d’humanité et on est touché par sa justesse, sa sensibilité.
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