"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
E livre nous parle d'arbres abattus. Deux voix en dialogue : celle du photographe, Laurent Dubois, et celle du poète, Michel Diaz. Laurent Dubois a approché leurs restes: corps meurtris, déchirés, démembrés, morcelés, veines à vif. Il n'a usé d'aucun artifice, n'a pas sacrifié au goût de l'instantané et de la surprise. Sans mise en scène, il a fait, lentement, le portrait des arbres désolés.
Dans les suaires de Laurent Dubois, Michel Diaz découvre non seulement le corps meurtri des arbres, mais tout ce dont ce corps est porteur: la terre où il s'ancre, l'eau qu'il aspire depuis les gouttes, flaques ou mares jusqu'aux mers et aux océans, et le ciel que vont habiter ses branches. On entre dans le bleu, dit-il, comme on confie sa voix au vent. Dans l'image de l'arbre livré au fer de l'abattage, dans les oeuvres de Laurent Dubois, il reconnaît cet espace où s'exorbite la pensée, vers l'infini du bleu où elle s'enfonce en nageant , un édifice mouvant bâti sur un abîme, (.) qui nous lave de l'effroi risible du silence, et où se joue l'énigme insondable de notre propre vie.
Images et textes sont ici liés comme on le voit rarement, dans la lenteur, la précaution ou la suspension.
Ils proposent une double méditation sur notre présence au monde: éphémère dans sa réalité physique, défiant ou méprisant le temps quand montent le bleu et le chant.
Extraits de la préface de Raphaël Monticelli.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !