Fraîchement diplômée de la Tisch School of Arts, l'école de cinéma de l'université de New York, Zoé, jeune réalisatrice française, revient à Paris déterminée à tourner son premier film. Tout est prêt : scénario, actrice principale, techniciens, décor, etc. Ne lui manque « que » le nerf de la guerre : le financement, autrement dit un producteur qui accepte de la suivre. Or, malgré l'expérience américaine qui distingue son CV et les deux courts-métrages déjà à son actif, Zoé n'a aucune connexion dans ce milieu réputé particulièrement difficile à pénétrer. Guy Verrachia, le patron d'UGC, rencontré au culot, va se prendre d'affection pour elle et l'aider à se faire une place au soleil.
À travers les aventures de Zoé, Nabab brosse un formidable portrait, impertinent, parfois cruel, du cinéma français contemporain, ici saisi sur une grande année (2011), celle qui mènera à la consécration aux oscars de The Artist. Des artistes aux quatre ou cinq grands patrons qui font la pluie et le beau temps, on y croise tous les décideurs de ce milieu où le « glamour » le dispute en permanence au « business » : de Gilles Jacob à Dany Boon, de Jean Dujardin à Thierry Frémeaux, de la dynastie Seydoux à la tribu Berri-Langmann. Pendant vingt-cinq ans, l'auteur, Sophie Dacbert, les a tous côtoyés de très près. En dévoilant les coulisses et les rouages de cette « usine à rêves » qui ne cesse de fasciner, elle nous entraîne dans une comédie sociale peuplée de personnages balzaciens où les enjeux artistiques et financiers sont toujours intimement mêlés aux passions humaines.
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