"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui a tué la jeune Abigail ? Vera mène l'enquête.
Cela fait dix ans maintenant que Jeanie Long a été accusée du meurtre de la jeune Abigail Mantel, 15 ans. Lasse de toujours crier son innocence, elle vient de se suicider.
Mais voilà que les habitants de la paisible bourgade d'Elvet, dans le nord de l'Angleterre, sont troublés d'apprendre qu'une nouvelle preuve a été exhumée, qui atteste de l'innocence de Jeanie.
Le meurtrier d'Abigail serait dans la nature...
Pour Emma Bennett, cette révélation ravive d'émouvants souvenirs de sa meilleure amie - et de cette effroyable journée d'hiver où elle avait découvert son corps gisant dans un fossé.
Au fur et à mesure des recherches menées par l'inspectrice Vera Stanhope, et tandis que les habitants sont ramenés à une époque qu'ils auraient préféré oublier, les tensions montent. Mais ont-ils peur de l'assassin... ou de leur propre passé ?
Alors que Vera Stanhope creuse dans l'histoire de cette bourgade, elle met au jour des secrets aussi effrayants que décisifs...
Première édition : Belfond, 2008
L’histoire est prenante. Pendant une soixantaine de pages on a la mise en place de l’ambiance qui n’est pas des plus gaie. On est dans un petit village avec des non-dits, comme si on avait jeté un voile sur le passé. Mais voilà le passé n’est pas une chose close, le fameux tourner la page n’est pas de mise. Quand le passé s’invite dans le présent il fait remonter bien des souffrances et des secrets.
La place de la famille est une thématique omniprésente. On remarque très vite que les relations parents enfants sont très particulières et pas très positives. Elles sont parfois assez dysfonctionnelles. Et le père est un personnage souvent en conflit. Emma est son père se sont disputés le fameux après-midi ou Abigaël est morte. On ne peut pas dire que leurs relations débordent d’amour. Jeanie est doublement rejetée par son père, de part sa différence et de par sa condamnation, il ne l’a jamais comprise et jamais crue. On nous présente Abigaël et son père, comme un duo exclusif, entre amour et haine, depuis la mort de la mère. Quand à Vera on entrevoit aussi que l’absence de mère et un père tyrannique ne donnent pas une relation bien harmonieuse.
Les relations entre les membres au sein des différentes familles ne sont pas plus agréables, mais rien n’est dit, ce n’est pas bien vu.
La religion joue aussi un rôle dans les tensions familiales. Ajoutez à cela le manque de satisfaction sexuelle et vous avez des gens frustrés, voir aigris.
Le personnage de l’adjoint de Vera Stanhope, Joe Ashworth, est à l’opposé de Vera et de tous les protagonistes. Il est très famille et il est épanoui de ce côté-là, il a dû mal à comprendre les relations de tous ces gens.
Vera Stanhope est là pour appuyer où ça fait et extraire la vérité parfois il lui faut des forceps. Elle joue avec la mémoire des gens. Dévoiler la vérité est le cheval de bataille de Vera Stanhope si on se réfère au prochain épisode que je vais lire !
Je me suis régalée à suivre cette enquête et découvrir une certaine Angleterre d’aujourd’hui. Pas de courses poursuite et autres grandes scènes d’action, c’est plus l’aspect psychologique qui prime. Ce personnage de femme flic, nous change des inspecteurs masculins… elle a un côté féministe qu’elle a du mal à masquer car elle dit ce qu’elle pense.
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