Un jour, Simon se fait repérer dans la rue par une agence de mannequin. Lui qui est très timide se retrouve à poser et défiler. Alors qu'il découvre le milieu de la mode et du luxe, ses copains, eux, continuent à manifester : «Travaille, consomme, ferme-là», «De cette société on n'en veut pas»... Sa copine, elle, devient obsédée par son poids. Autofiction percutante, Monstera parle avec beaucoup de finesse de notre rapport au corps et à la société de consommation, du soin que l'on porte à soi et aux autres, de nos aspirations et contradictions.
Gabriel aime le longboard, les rues de sa ville, et les réseaux sociaux. Son souci, c'est qu'il est un peu fauché et ne voit pas trop comment son quotidien pourrait d'améliorer.
Pourtant sa vie change le jour où il croise un directeur de casting dans la rue.
Il a un physique avenant et surtout il répond aux codes attendus par les donneurs d'ordres de la mode, peu à peu sa carrière est lancée
En parallèle, il fait la connaissance de Lina, sur un site de rencontres. Très vite, le courant passe bien entre eux et ils décident de s'installer ensemble.
Mais Simon délaisse de plus en plus ses copains, avec qui il allait au longboard et dans des manifestations pour une planète plus saine et heureuse.
Ce qui n'était au départ qu'un gagne pain devient vite une obsession, il fait attention à son apparence, ses photos sur dans les médias, ce que l'on dit de lui.
Pendant ce temps, Lina disparaît de plus en plus, obsédée par sa ligne au point d'en devenir anorexique.
Vont-ils réussir à se retrouver ou au contraire leurs routes doivent-elles s'éloigner inexorablement, c'est bien la question que nous pose l'auteur.
Quelle est la vraie valeur que nous voulons donner à nos vies, comment prenons nous soin des autres et de nous-mêmes, à quel point est-on obsédé par le superflu, quelle est l'étendue de la vacuité et de la vanité des réseaux sociaux dans lesquels se perdent de nombreux jeunes aujourd'hui. Voilà quelques unes des questions qui nous sont posées.
Le graphisme, tout en finesse de traits noirs, et agrémenté d'une seule teinte de dégradés de bleus et mauves, donne un bonne idée de ces questionnements, de ces errements, de ce monde léger, évaporé, où l'on vit en solitaires, perdus parfois dans le vide abyssal de la grande ville, ou d'un téléphone.
Gabriel, jeune parisien, est repéré par des recruteurs d'une agence de mannequinat. Lui qui se veut plutôt engagé, entre manifs et maraudes, hésite à accepter... mais il faut bien payer son loyer. Sa vie va changer, d'autant qu'il rencontre Lina, une jeune femme discrète, qui va bientôt partager son quotdien.
Simon Roure publie chez Virages Graphiques sa première bande dessinée. Une autofiction qui pointe la schizophrénie de nos vies entre l'être et le paraître. Le rôle du corps, les régimes, le sport, l'omniprésence de la société de consommation dans laquelle nous trouvons malgré tout du plaisir... et puis les dérives, mentales et physiques. Lina sombre dans l'anorexie, tandis que Gabriel est trop occupé par sa carrière...
Ce scénario riche et bien construit est mis en images par un dessin spontané, sobre et clair. Le stylo et le fusain sont accompagnés d'aplats numériques qui mettent en avant différentes nuances de violet. Les pages tout en contraste expriment bien le paradoxe de la situation des deux personnages.
Simon Roure est une nouvelle belle découverte que l'on doit à Virages Graphiques. C'est un premier récit profond et maîtrisé qu'il nous offre avec Monstera... Mais au fait, qui sait ce qu'est la monstera ?
La vie de Simon, un jeune homme réservé, vivant seul dans un petit appartement qu’il peine à payer, prend un tournant inattendu lorsqu’il croise le directeur d’une agence de casting pendant une session de longboard. Cette rencontre le projette dans l’univers de la mode, où il espère subvenir à ses besoins en devenant mannequin. À mesure qu’il entre dans ce monde, il transforme son mode de vie, son alimentation et multiplie les castings. Parallèlement, il fait la connaissance de Lina sur un site de rencontres, une jeune femme discrète avec qui il trouve un nouvel équilibre dans un appartement plus confortable.
Cette histoire contemporaine met en lumière nos contradictions, offrant un portrait sans complaisance sur notre époque, où l’apparence et la réussite semblent être des idéaux prédominants. Elle invite à réfléchir sur la pression de conformité physique, le rapport au corps, la santé mentale et les aspirations au sein de notre société de consommation. Avec finesse, elle explore les conflits intérieurs des personnages, déchirés entre désirs, valeurs et impératifs financiers.
C’est une bande dessinée à l’histoire poignante, à la fois nécessaire et percutante, qui ne laisse pas indifférent.
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