Style d’écriture très particulier et original. Histoire romantique dans laquelle Luc Gavarine, va se faire transporter de situation en situation et les vivre de façon spontanée. Tout comme dans les films de Jacques Tati, on rit du burlesque de quelques absurdité ou raisonnement ou logique dans...
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Style d’écriture très particulier et original. Histoire romantique dans laquelle Luc Gavarine, va se faire transporter de situation en situation et les vivre de façon spontanée. Tout comme dans les films de Jacques Tati, on rit du burlesque de quelques absurdité ou raisonnement ou logique dans lesquels le héros se trouve entraîné et parfois empêtré, voire avec le hasard, son destin satisfait. Christian Oster croque son personnage narrateur sans trop de consistance comme vide de vie, au point que j’ai pu penser qu’il mettait en scène une âme errante mais ce sont quelques ébauches qui nous rappellent que tout n’est pas qu’ombre et qu’il s’agit d’un être humain, certes flou mais qui ne demande qu’à prendre chair et remplir l’espace en ayant sa place dans la vie, avec sa sacoche à bout de bras, sacoche vide qu’il perd de façon assez abstraite et quand il en rachète une il la choisit en fonction de la longueur de son pain qu’il y met en oblique, croûton dépassant, chaque soir en rentrant chez lui. "Sans ma serviette, je n'étais rien. Je me sentais nu." Ce « chez lui » qu’on ne connaitra pas puisque dès le début, il a perdu la clé de son grand appartement. Comme le vent pousse une enveloppe vide, la vie va porter Luc Gavarine de femme en femme jusqu’au moment où il finit sans le chercher et hors toute volonté, à se retrouver intégré dans une famille et endosser l’identité d’un père inconnu.
Je reconnais le talent et l’effort d’un créateur pour un genre de littérature nouvelle et ai satisfait ma curiosité en lisant Christian Oster dont je retiendrai avant tout, le style. «Mon grand appartement » a obtenu le prix Médicis 1999.