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Mon chant aux étoiles

Couverture du livre « Mon chant aux étoiles » de Henri Bonetti aux éditions Cohen Et Cohen
Résumé:

Les italiens des années 50 aimaient les passions gémellaires : Fausto Copi versus Gino Bartali par exemple, ou Sophia Loren versus Gina Lollobrigida, jusqu'à les étendre au monde entier. Un des affrontements les plus fameux opposa Renata Tebaldi, la soprano à la voix d'ange, qui régnait depuis... Voir plus

Les italiens des années 50 aimaient les passions gémellaires : Fausto Copi versus Gino Bartali par exemple, ou Sophia Loren versus Gina Lollobrigida, jusqu'à les étendre au monde entier. Un des affrontements les plus fameux opposa Renata Tebaldi, la soprano à la voix d'ange, qui régnait depuis la fin des années quarante sur la Scala de Milan, à une nouvelle venue, Maria Callas, qui passa victorieuse à la postérité.
C'est dans ce contexte que se déroule Mon chant aux étoiles, l'histoire de l'amitié de deux hommes que tout oppose mais que réunit l'amour de l'art lyrique. L'arrivée de Maria Callas déchire progressivement leur relation et ils s'éloignent à la fin dans la nostalgie des passions lointaines.

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Avis (1)

  • Pas du tout connaisseur de l’art lyrique, je connais quelques titres d’œuvres, quelques grands airs et de rares noms d’interprètes et pourtant mon ignorance dans ce qui fait le contexte du roman de Henri Bonetti ne m'a absolument pas gêné. Ce qui m'a un peu dérouté au départ, c'est l'usage de...
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    Pas du tout connaisseur de l’art lyrique, je connais quelques titres d’œuvres, quelques grands airs et de rares noms d’interprètes et pourtant mon ignorance dans ce qui fait le contexte du roman de Henri Bonetti ne m'a absolument pas gêné. Ce qui m'a un peu dérouté au départ, c'est l'usage de mots en italien et en italique qui auraient leurs correspondants en français. Le plis pris, je me suis dit qu'ils renforçaient ce contexte de l'Italie post-fasciste et post-guerre et surtout l'Italie qui se passionne pour les grandes scènes lyriques et les grandes chanteuses.

    Construit en courts chapitres ce roman est passionnant et se lit d'une traite. Enzo et Michele se retrouvent, se fâchent, se re-retrouvent et se disputent sur les qualités des deux divas. On peut trouver ce motif de fâcherie bénin voire puéril, mais ils sont pris par leur passion et beaucoup de Milanais avec eux : c'est aussi fort que les supporters du PSG et ceux de l'OM. Enzo est le tenant d'une longue tradition de chanteuses à la voix d'ange qui savent passer d'une note à l'autre avec grâce, douceur et pureté. Michele lui, aime la Callas qui a parfois une voix qui coince, mais elle y fait passer beaucoup plus d'émotions, d'elle-même et elle joue véritablement sur scène, une vraie tragédienne.

    Entre deux chapitres consacrés aux deux hommes, Henri Bonetti en place qui parlent des deux divas, de leurs vies, de leur art qui rajoutent de la réalité et une érudition calculée et bienvenue. Le tout s'enchaîne parfaitement. Écriture fluide, très accessible malgré les mots en italien et le thème de fond que je ne maîtrise pas du tout (c'est formidable, j'apprends plein de trucs), phrases souvent courtes, pour décrire la vie milanaise des années cinquante, la vie d'Enzo et Michele et leurs amis et la genèse d'une certaine vedettisation du monde artistique avec la Callas.

    J'aime beaucoup les livres de Henri Bonetti, j'en ai déjà lu 3, des polars : Monet, money, L'homme qui avait recueilli les dernières paroles de Gunnar Andersson, L'odeur du ciel, tous très bons. Pour son premier roman hors polar, il ne fait pas dans la facilité en parlant d'opéra souvent vu comme élitiste et peu accessible, en interpellant parfois son lecteur (très réussi), en usant d'une belle langue qui me ravit mais pourra décourager les tenants de l'oralité et de la modernité à tout crin. Il gagne aisément son pari de créer "une fluidité dans le récit qui en rende la lecture aussi douce à suivre qu'une aria chantée pas la Callas (ou par la Tebaldi)". (4ème de couverture)

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