"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
L'art du roman de Milan Kundera s'ancre dans le roman international européen qui ne cesse de remonter à ses origines pour les réactiver, les évaluer, réinventer un rapport à l'ancien tout en proposant des formes de renouveau. Animées de l'esprit de non sérieux, portées sur le rire sous plusieurs de ses formes, réactivant l'invention sans préventions des xvie et xviiie siècles, ses fictions en partie engagées (de La Plaisanterie à La Fête de l'insignifiance) ne veulent rien lâcher de leur pouvoir de morsure sur le monde réel. Dans son approche théorique Kundera a redonné ainsi souffle et puissance au roman, en insistant sur sa capacité, accrue dans un contexte de déplacement, à décentrer les figures d'autorité du texte, à relativiser les motifs, les personnages et les parties du récit.
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