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Michel Vinaver ; une pensée du théâtre

Couverture du livre « Michel Vinaver ; une pensée du théâtre » de Catherine Brun aux éditions Honore Champion
Résumé:

Pour la première fois, l'oeuvre de l'un des plus grands dramaturges français contemporains, Michel Vinaver, est abordée non à partir de l'analyse dramaturgique de ses pièces, mais comme pensée expérimentale du théâtre, au croisement des pratiques qui l'impulsent ou la prolongent, et des écrits... Voir plus

Pour la première fois, l'oeuvre de l'un des plus grands dramaturges français contemporains, Michel Vinaver, est abordée non à partir de l'analyse dramaturgique de ses pièces, mais comme pensée expérimentale du théâtre, au croisement des pratiques qui l'impulsent ou la prolongent, et des écrits qui la fondent ou la transmettent : les deux volumes des Écrits sur le théâtre, les articles épars, le Compte rendu d'Avignon, l'ouvrage collectif Écritures dramatiques. Essais d'analyse de théâtre, ou encore les inédits glanés dans les archives (notes de cours, notes préparatoires, dossiers de fabrication des oeuvres, correspondances.). Sont ainsi opérés à la fois une conversion des corpus et un retournement du regard. Critique, auteur, metteur en scène, enseignant, président de la première commission « Théâtre » du Centre National des Lettres, traducteur et adaptateur, directeur de collection, Vinaver quête partout les moyens de réinventer le théâtre, et de promouvoir une parole active, efficace d'orchestrer les décalages et de malmener les positions. Échelonnée sur soixante ans, la trajectoire vinavérienne est située par rapport à l'héritage culturel et esthétique qu'elle revendique, et dans le paysage dramatique contemporain qu'elle contribue à modeler. S'y manifestent la force d'entraînement de certaines revues, l'impact de quelques figures (Planchon, Vitez, Attoun.), les enjeux de bien des débats (la «mise en trop », le refus des images, la place de l'héritage, le statut du présent.) qui révèlent une pensée du théâtre passionnée, contradictoire parfois, polémique souvent, arbitraire quelquefois, là où fleurissent les protestations auctoriales de non intention. Apparaissent alors les contours d'une utopie : celle d'un théâtre qui plaise sans cesser d'aller « contre ce que le théâtre sait faire », d'un théâtre d'autant plus efficace qu'arrimé à un objet dramatique insoluble.

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