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Clémence et Sévrin habitent le village de Leerbeek à deux pas de Bruxelles et du bourg de Hal, et ils s´aiment. Mais leur brève histoire ne résistera pas aux tempêtes déclenchées par l´arrivée des troupes françaises, puis par les réformes napoléoniennes. La Révolution, le Consultat, puis l´Empire imposent la laîcité de l´Etat et provoquent un début de schisme religieux en France et en Belgique, où quantité de prêtres entrent en conflit avec Rome tout en se cachant de l´Empire. Deux siècles plus tard, des descendants de Clémence et Séverin se rencontrent. A nouveau leur amour sera confronté à l´arriération de leurs proches, restés figés dans une lecture archaïques des textes fondateurs de leur religion. Messidor An II est une brillante saga historique et familiale qui nous fait découvrir l´existence bien réelle d´une secte chrétienne contemporaine mais héritière d´une tradition désuète : des intégristes chrétiens du temps passé étrangement comparables à ceux du temps présent. Des fermes brabançonnes aux palais épiscopaux, des armées napoléoniennes aux loges maçonniques bruxelloises, l´auteur nous invite à découvrir une galerie de personnages forts et attachants, ainsi que des lieux tels Paris, Bruxelles, Gand ou des villages du Nord et du Pajottenland que l´on croit connnaître, mais qu´une foule d´anecdotes et de rebondissements nous révèlent sous un nouveau jour.
Leerbeek, village proche de Bruxelles, Messidor an II (juin 1794), les troupes françaises arrivent en masse. Séverin et Clémence, quinze ans, s'aiment, mais leur histoire aura du mal à résister aux conséquences de l'occupation française. La France qui impose la laïcité, la prédominance de l’État sur Dieu, ce que nombre d'habitants n'acceptent pas et notamment le curé Winnepenninckx. Ils se réunissent et forment ce que l'on appellera plus tard les Stevenistes, de Corneille Stevens, l'un des fers de lance de l'opposition.
Juillet 1995, Leerbeek, Sébastien, correspondant local du journal flaire le bon coup lorsqu'il réussit à suivre et même devancer les forces de l'ordre dans la traque d'un tireur fou.
Même si le roman finit par l'histoire de Sébastien à la fin du siècle dernier, la plus grosse partie se déroule pendant la Révolution française. Si Alain Guillaume est très documenté sur le stévenisme -religion qui a réellement existé et dont il reste quelques adeptes encore par-ci par-là- et s'il est très instructif, c'est parfois long et pas très palpitant à lire. Sans doute trop d'informations à retenir au détriment de l'histoire ? Le roman historique est un subtil mélange entre les apports historiques et la fiction, et là le mélange est trop riche en apports ou la fiction pas assez captivante. Ceci étant, je suis allé au bout du livre et bien m'en a pris, car la fin, dans l'année 1995 est davantage à mon goût, plus équilibrée et flirte avec le polar.
Décidément, je ne sais pas si c'est le centenaire de la mort de Napoléon qui fait cela, mais ça fait deux livres coup sur coup qui tournent autour de lui. L'époque se prête sans doute à de multiples intrigues.
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