L'écrivain et rédacteur en chef adjoint de GEO est membre du jury du Prix Orange du Livre 2019
Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au coeur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l'écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d'une oeuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n'aura soupçonnée.
En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l'impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d'un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu'il aime.
Revisitant l'oeuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l'écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d'un Segalen vivant et vibrant.
L'écrivain et rédacteur en chef adjoint de GEO est membre du jury du Prix Orange du Livre 2019
Le jury, présidé par Jean-Christophe Rufin, membre de l’Académie française est composé de 15 membres dont 6 auteurs et 2 libraires
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Un poignant hommage vibrant d’émotion d’un écrivain à un autre écrivain, salué par 2 Prix de la plus haute distinction littéraire française : Prix Femina Essai et Prix de la langue française.
Et c’est bien cela qui m’a happée dès la première page et ne m’a pas quitté de toute ma lecture : l’écriture d’une délicatesse et d’une beauté forçant au respect.
Cette fois-ci, Jean-Luc Coatalem ne m’a pas embarquée dans un voyage tambour battant, ni dans de grands éclats de rire, ni dans ses contes délirants et toujours talentueux. Il m’a laissée au seuil de ce qu’il avait à dire et abasourdie, c’est quasi à genoux que je l’ai écouté s’adresser à Victor Segalen, en savourant son écrit peut-être à son sommet d’artiste, à boire ses phrases lentement comme on se désaltère à la fontaine d’une eau cristalline qui vous rafraîchit après une longue errance. Un goutte à goutte d’une poésie délectable. Presque une lettre d’amour. Une adresse qui dépasse les frontières de l’admiration. L’envie d’une amitié qu’on n’a pas eue. Une complicité, voire une complémentarité, de voyageurs intergénérationnels.
Avec pudeur, il nous invite à découvrir son continent intérieur, habité par des souvenirs de voyage, labouré par une grande culture, ourlé de mers et de vents toujours, et où se trouve un homme qu’il a admiré comme un capitaine de proue. Un érudit breton, militaire, marin, médecin, voyageur, sinologue, opiomane, amoureux, écrivain et poète répondant au nom de Victor Segalen et qui nous arrive comme une vision lointaine.
Jean-Luc Coatalem se tiendra toujours près des textes de Segalen pris dans ses bagages et qu’il lira comme un plaisir secret susurré mais à la résonnance tonitruante dans son cœur. Pourtant, Segalen entouré par de nombreux artistes notoirement connus, créera une œuvre passée inaperçue de son vivant. Il publiera 3 romans à compte d’auteur : ‘Immémoriaux’, ‘Stèle’ et ‘Peintures’ en 1916. Une œuvre posthume et qui va faire autorité, à tel point qu’elle est attendue pour 2020 sur le papier bible de la Bibliothèque de la Pléiade.
Victor Segalen signalera la tombe de l’empereur Qin Shi Huangdi, (nom dynastique d’où vient le mot ‘Chine’), premier empereur de Chine (221-210 av. JC), qui n’est alors qu’une colline de terre mais Segalen voit qu’il ne s’agit pas d’un simple tumulus mais d’une pyramide, un « tombeau emmurant à ses côtés deux cents concubines et tous les ouvriers qui connaissent le secret. (…) Dans ‘Feuilles de route’, évoquant — l’assise courbes symétriques et rentrantes, la puissance des lignes et l’élégance et la volonté— vous n’hésitez pas à comparer l’édifice avec la pyramide de Kheops. Vous avez raison. » Dans ‘Peintures’, Segalen imaginera descendre dans ce tombeau intouchable. Surexcité par sa découverte, il préviendra les intellectuels amis qui l’entourent sans être entendu. « En 1974, à plus d’un kilomètre à l’ouest, huit mille soldats et cavaliers d’argile, chevaux et chars compris, sortiront des fosses lors d’un creusement de puits. Grandeur nature, rien de moins que la colossale armée qui devait aider l’empereur à conquérir l’au-delà. C’est l’une des révélations archéologiques du XXe siècle, inscrite au patrimoine de l’Unesco, et sur laquelle s’extasient depuis des dizaines de milliers de touristes. Elle reste vôtre puisque, d’une certaine façon, vous en fûtes le ‘découvreur’. A ce jour, le tombeau n’a toujours pas été fouillé. »
Jean-Luc Coatalem aime Segalen et si le texte sue de tendresse, l’auteur tient aussi à réhabiliter l’homme qu’il admire. Donner un coup de projecteur dans la brume et montrer l’homme que fut ce poète découvreur en quête du monde, des sens et de l’au-delà.
Segalen va mourir à 41 ans à Huelgoat. Une mort trouble, au bout d’une immense fatigue. Alors qu’il va remplir une bouteille d’eau de source dans le bois sur le tertre derrière chez lui, il s’ouvre l’artère tibiale sur un rocher pointu ou une coupe de chêne taillée en biseau. Il se laissera échouer comme un navire essoufflé de tempêtes, œuvre et corps, corps et âme, sur la terre de sa Bretagne natale avec le vent et les oiseaux pour seuls témoins de cette chute fatale dont l’hémorragie nourrira le sol de son sang.
« Entre les fougères, l’herbe couleur céladon Song paraissait cette fois-là malmenée et aplatie — qui, à couvert, était venu s’allonger là, en ce ‘point consacré’, imprimant au sol des voltes et des tourbillons ? Silence perforé par les oiseaux. Ciel en abside. Caresse lente de l’air. L’ombre de votre ombre peut-être, ici ou là, comme un regret dans les feuillages argentés. Et venue d’en bas, portée par le vent, l’intimité de la rivière qui poussait jusqu’ici sa voix vive et embuée, sa belle voix entourante… »
Ce texte est semblable à une dentelle au fil de coton pur et solide, où chaque maille est un mot choisi, juste et percutant tissant une fine poésie vibrante d’émotion, souple et sans amidon. La main guide une plume rigoureuse et vigoureuse sachant rendre sur le papier son plein de sentiments profonds.
Toutefois, ce livre ne m’a pas donné un goût pour Segalen à la lecture difficile, mais un goût de plus en plus grandissant pour les écrits de Jean-Luc Coatalem avec une passion pour son œuvre, pour son don exceptionnel de conteur, pour son écriture rare. Le lire est à chaque fois une bolée de vitamines.
Par cet hommage intime, Jean-Luc Coatalem offre une beauté d’écriture cinglante.
Par cet essai biographique salué par ses pairs qui tous, et comme tous ceux qui écrivent, ont forcément reçu comme un uppercut littéraire qui laisse béat d’admiration, Jean-Luc Coatalem reçoit l’expression de ma ferveur admirative sans failles.
L histoire est sûrement très intéressante , secret a explorer donc à lire avec raison
Avis de la page 100 : les explorateurs 2017
Ce qui m'a d'abord séduit dans ce livre c'est son titre " mes pas vont ailleurs», que j'ai trouvé poétique mais je dois dire que pour l'instant les miens ne me mènent pas loin....
Ce livre raconte L'histoire de Victor Segalen, poète, médecin, militaire retrouvé mort à l'âge de 41 ans au bord d'un gouffre, un livre de Shakespeare à la main, une entaille à la jambe....mort accidentelle ou suicide?
A ce stade de ma lecture, je ne suis pas conquise, le style est difficile, trop compliqué dans sa construction, alambiqué, les phrases sont trop longues, on s'y perd et cela altère la compréhension.
Je ne saurais pour l'instant dans quelle catégorie classer ce livre, on dirait une biographie mais il manque la chronologie ...alors attendons la suite...pour voir si mes pas vont suivre...
je ne saurais pour l'instant dans quelle catégorie classer ce livre , on dirait une biographie mais il manque la chronologie ...alors attendons la suite...pour voir si mes pas vont suivre...
Chronique « mes pas vont ailleurs » de Jean Luc Coatelem
Mais qui est Victor Segalen ?
Dans ce roman qui à première vue semble être une biographie et dont l’auteur est le narrateur, on découvre la vie de Victor Segalen, un poète, médecin, romancier, ethnologue d’origine bretonne qui a beaucoup voyagé, fait de nombreuses rencontres et qui a eu néanmoins une vie très courte car il meurt à 41 ans.
La lecture me donne une impression de malaise, cette pseudo biographie est confuse, on passe d’une époque à l’autre, on revient en arrière, je suis un peu perdue, je n’ai pas accroché au style de l’auteur qui est très lourd.
La construction du récit est complexe, un style difficile, des phrases à rallonge dont on perd le fil parfois. Pourtant le narrateur est en empathie avec Victor Segalen, on sent envers lui une admiration, presque une dévotion, et une grande connaissance de sa vie, on sent qu’il y a eu de la recherche pour écrire ce roman.
si c’est une biographie, on a du mal à se repérer car le livre ne suit aucune chronologie, il n’y a aucune gradation dans les faits, ce qui en fait un roman confus et un peu brouillon.
Je trouve cela dommage car le personnage emblématique de Victor aurait pu faire un bon sujet, il y a une petite intrigue, il meurt à 41 ans dans des circonstances ambigües ; accident ou suicide dans la forêt de Huelgoat, au bord d’un gouffre, un exemplaire de Hamlet à la main, une entaille à la jambe.
A un moment donné dans le livre j’étais tellement perdue que je suis allée chercher des infos sur internet (wikipédia) ce qui m’a aidé à replacer quelques faits.
En tout cas, la vie de Victor Segalen bien que courte fut riche, riche de voyages, de passions, de découvertes, de rencontres, une vie très active : il suit les traces de Gauguin aux îles Marquises, celles de Rimbaud à Djibouti. C’était un bon vivant et un consommateur d’opium. Se sachant malade et condamné, il retourne en Bretagne avec son épouse Yvonne qui le retrouvera mort le 23 mai 1919 dans la forêt de Huelgoat , dans un endroit où il aimait se ressourcer.
Je n’ai pas aimé ce roman –biographie, ce qui m’a dérouté c’est le style trop compliqué et trop confus, le fait de ne suivre aucune chronologie a été perturbant aussi .
**Exploratrice de la rentrée littéraire 2017**
Dans un long monologue, comme une longue lettre, Jean Luc Coatalem s'adresse à Victor Segalen, poète breton mort en 1919 à l'âge de 41 ans. Dans ce livre, il retrace la vie de ce personnage singulier au parcours hors du commun pour son époque. Né dans une famille bourgeoise bretonne il sera tour à tour médecin militaire, écrivain, poète, archéologue, sinologue et ethnologue. Sa route, lors de ses voyages en Polynésie, à Nouméa, à Djibouti et en Chine, croisera nombre de grands talents de son époque : Gauguin, Maurice Roy, Debussy, Claudel et tant d'autres.
Au fil de la lecture, l'auteur nous entraîne dans un long pèlerinage dans les pas de Segalen. Partant des points communs qu'il partage avec lui (ses origines bretonnes, son amour des lettres et des voyages) il s'emploie à mettre en évidence l'admiration qu'il lui voue. Cette admiration vire presque au fanatisme tant il recherche puis dissèque toutes les traces du poète, allant jusqu'à mettre ses pas dans chacun des lieux qu'il a visités, à recenser le moindre écrit, à détailler la moindre photo et à rencontrer ses exégètes, membres de cette communauté d'adorateurs initiés. Il revient aussi sur les voyages de Segalen, longues expéditions en terres lointaines qui ont servi de point de départ à toute sa bibliographie. Il s'attarde enfin sur les rapports compliqués du poète avec ses pairs, avec l'autorité et surtout avec les femmes. Il dépeint ainsi, en filigrane, une personnalité complexe à l’existence marquée par la neurasthénie et dont la mort demeure encore à ce jour mystérieuse.
Bien que curieuse de découvrir ce personnage méconnu, je n'ai pas été séduite par cette lecture. Dès les premières pages, j'ai été noyée par la masse de détails, de citations, de références qui m'ont lassée et ont dénoué le fil de mon attention. Cette biographie romancée tourne très vite à une quasi idolâtrie qui la rend très vite pesante. En dépit de ses efforts pour nous faire ressentir à la fois son profond respect pour le poète (par l'usage constant du vouvoiement) ainsi que sa grande proximité (quand il l'interpelle par son prénom) , l'auteur n'a pas réussi à « m'embarquer» dans sa passion. J'aurais aimé rentrer plus avant et plus rapidement dans le récit de la vie de Segalen, et de ses voyages. Même s'ils sont plus présents dans la deuxième partie du livre, ils ont été insuffisamment narrés pour accrocher mon intérêt. Au fil des pages, l'auteur effleure les sujets du colonialisme, de l'occidentalisation, de l'évangélisation , il esquisse une peinture de la Chine au début du XXème siècle et évoque rapidement les effets de la 1ère guerre mondiale sur les terres lointaines, mais ces passages intéressants sont trop rapidement abordés et m'ont laissée sur ma fin.
Je n'ai pas été non plus séduite par Victor Segalen lui même. J'ai été interpellée par la densité de son parcours mais il m'est apparu comme un personnage peu sympathique, torturé et égoïste. Mari absent et peu aimant, père par conformisme, son rapport aux femmes singulier, proche de la misogynie, m'a dérangée.
Enfin, je n'ai pas aimé le style d'écriture de ce roman. Les phrases sont longues mais surtout leur rythme est très monotone. Leur construction très répétitive, faite d'une accumulation de qualificatifs rend la lecture lassante et en renforce le caractère ennuyeux, voire ampoulé.
En conclusion, ce livre est une déception. A la lecture de la 4ème de couverture, je m'attendais à découvrir la biographie d'un aventurier, à lire des récits de voyage d'une autre époque. Je suis restée sur ma fin en découvrant une hagiographie à la gloire de Victor Segalen.
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Avis de la page 100 - Les explorateurs de la rentrée littéraire 2017
Le livre s’ouvre sur la description des dernières années de Victor Segalen, poète aventurier du début du xxeme siècle. Après avoir voyagé en Polynésie et surtout en Chine dont il devient un fin spécialiste, le poète de 41 ans, usé, affaibli, rejoint la Bretagne semble t-il pour y mourir.
Le narrateur que l’on devine être l’auteur lui même s’adresse, dans un long monologue, à Victor Segalen. Dès les premières pages, on sent qu’il lui voue une admiration sans borne, liée au départ à leurs origines bretonnes communes. Dans de longues descriptions, il conte par le menu comment il a découvert cet auteur puis recherché tous ses écrits et rencontré tous ses spécialistes.
Difficile à ce stade de ma lecture de classer cette œuvre :
- roman ? Pas vraiment tant l’aspect documentaire est présent ;
- biographie ? Un peu mais la chronologie aléatoire l’en éloigne.
L’écriture très intimiste est en tout cas difficile à suivre. Les phrases sont très longues, le style ampoulé et le rythme monotone.
Pour l’heure, je ne suis pas conquise et je pressent que ma fin de lecture va être laborieuse
Commentaires sur A la page 100
Les premières phrases puis lentement les pages annoncent une écriture très intimiste pour un écrivain inconnu du nom de Victor Ségalen. L'auteur Jean-Luc Coatalem ( apparemment passionné par toute son œuvre) retrace la vie de ce poète né en 1878 et mort en 1919. C'est une biographie souvent imagée, aux interprétations très personnelles et peut-être parfois même inventée. Coatalem dans les pas de Ségalen. Le style est onirique, la forme est empruntée, les phrases très « surfaites ». Bien que la lecture ne soit pas aisée et que le style ne m'attire pas ( dommage car le contenu ressemble à une invitation aux voyages celui de Segalen de Tahiti en passant par Djibouti pour atteindre la Chine en 1909), je persiste car je voudrais connaître le chemin de vie de cet étrange poète, médecin, romancier, poète, ethnographe, sinologue et archéologue mais aussi opiomane qui peut-être à conduit à sa perte....Voilà pourquoi je me cramponne aux pages....
COMMENTAIRE FINAL :
Jean-Luc Coatalem, un écrivain breton, retrace avec une ferveur intimiste la vie de Victor Ségalen (né en 1878 et mort en 1919) poète, médecin, romancier, poète, ethnographe, sinologue et archéologue. Le roman débute par ses derniers instants de vie à Hulgoat dans le Finistère. Suicide ou accident, les causes de la mort restent floues. Presque un siècle après, l'auteur visite l'hôtel où Segalen aura séjourné pour la dernière fois. C'est le début d'une longue quête, une recherche initiatique et passionnée sur ce qu'a été la (trop) courte vie (ô combien remplie) de Victor Ségalen.
Je n'utiliserai pas le verbe aimer pour résumer mon sentiment vis à vis de ce roman. Dans cette biographie poétique et historique, la passion et l'admiration sans limite de l'auteur supposent des regrets non dits de ne l'avoir pas côtoyé. C'est un livre pour lecteurs avisés. Des passionnés de belle littérature (Rimbaud, André Breton, Baudelaire etc...). Je me suis attelée à sa lecture, mue par la curiosité de suivre les pas de Victor, luttant parfois aussi contre l'ennui de certaines pages aux descriptions longues...J'ai lu certains passages à haute voix pour me permettre de vraiment me transposer sur les lieux explorés par Victor. Ethnographe, sinologue et archéologue, il part sur les traces de Gauguin ( de Tahiti aux Marquises). Puis sur celles de Rimbaud. Durant ses multiples périples il rencontre entre autres Debussy, Paul Claudel, Jean Lartigue... Il est nommé médecin du fils de président de la république chinoise. Il effectue trois séjours en Chine, il rate le Tibet (insécurités), épouse Yvonne (et continuera d'aimer Hélène une amie de l'épouse) dont il aura 3 enfants, sans que sa volonté d’écrire et d’explorer la Chine en soit freinée.
Tout au long du roman l'auteur s'adresse directement à Victor Ségalen. Je n'ai pas trouvé le style plaisant. J'aime quand les mots emportent et rendent la lecture aisée, légère, qu’ils captent l'esprit ce qui n'a pas été le cas pour cette œuvre. J'ai dû parfois relire certains passages, car l'auteur revient en arrière dans les événements ou mêle aussi ses réflexions personnelles qui prêtent à confusion.
J'ai trouvé les descriptions longues et parfois inutiles telle celle-ci concernant une photo de Victor offerte à l'auteur page 54et vous épargne la transcription semée de digressions fastidieuses qui s'étend jusqu'à la page 56. Ce style si particulier à l'auteur dessert l’œuvre en l'alourdissant (longues descriptions ou situations imaginées). J'ai poursuivi la lecture plus curieuse et captivée par les écrits et les exploits de cet étonnant Ségalen parti à la conquête de la Chine en ce début de siècle que par l'écriture même de l'auteur ! Au final, j'ai réalisé que la vie de Victor Ségalen a été extraordinaire, j'aurais aimé découvrir quelques photos du personnage pour parfaire son portrait.
Voilà un roman dont la narration peu commune et le style particulier rendent la lecture peu aisée. Le sujet pourtant est digne d'intérêts à plus d'un titre. Je voudrais dire qu'il faut l'aborder avec patience et curiosité comme lorsqu'on découvre une musique d'un auteur inconnu, sans jugement. Paradoxalement, je suis ravie d'être allée jusqu'au bout car ce n'est pas le genre de livre que j'aurai choisi en consultant la 4è de couverture et en parcourant quelques pages (ne connaissant pas l'auteur), pour me donner envie de l'acquérir. Par la suite j'ai consulté internet pour lire des extraits des œuvres de Victor Ségalen (il existe une Fondation et une association à son nom).
Mon avis de la page 100 de "mes pas vont ailleurs" de Jean-Luc Coatalem :
Quel ennui ... n'arrivant pas à entrer dans l'histoire (inexistante) le soir je m'y suis attelée au réveil, même effet. Les pages se suivent et se ressemblent, on passe d'une année à l'autre puis on y revient, aucun des amis et
connaissances de cet auteur Victor Segalen ne me sont connus. Bref plus que 178 pages qui risquent d'être longues !
Commentaire final.
Mes pas vont ailleurs ne m'a pas emballée du tout et je me suis ennuyée tout du long ou presque.
L'auteur nous raconte la vie de Victor Segalen (médecin, poète et ethnologue) par le biais d'un admirateur inconditionnel.
Je n'ai pas adhéré à la construction du roman, il n'y a pas de chronologie en particulier sur les 150 premières pages et l'auteur nous inonde de dates et de noms souvent inconnus.
Le narrateur est plein d'emphase et d'admiration pour l'homme qu'il nous décrit, trop d'emphase tue l'emphase !
Personnellement le personnage m'est apparu insupportable et je l'ai détesté de plus en plus au fil des pages; sûrement en rapport avec son attitude vis à vis de sa femme.
En définitive, je n'ai apprécié que les deux chapitres traitant du séjour de Ségalen à Tahiti et en chine m'ont plu.
Curieuse par nature je me suis renseignée sur Victor Segalen, je trouve dommage le choix de la construction et de la narration qui m'auraient permis de découvrir cet homme dans de meilleurs conditions.
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