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« Chaque jour on regardait ça : la mer écrite. » M. Duras
Hélène Bamberger signe ici de très jolies photos sur des petites traces du pays d’Auge désignées par l’écrivaine Marguerite Duras lors de leurs promenades normandes.
Pour chaque photo, M. Duras écrit quelques lignes assez floues. Toutefois ce recueil comme un souvenir de vacances, vient s’inscrire dans l’œuvre de l’écrivaine et le travail de la photographe en mémoire de ces étés-là.
La dernière photo est une fenêtre de l’appartement de Marguerite Duras à Trouville. La lumière filtre par des persiennes à demi-fermées. Pour cette 31ème image, c’est Yann Andréa qui écrit :
« Eté 1980 – Eté 1994. Pendant ce temps de tous ces étés, les promenades dans l’automobile noire. Hélène Bamberger photographie ce qu’elle voit, elle, M.D. On ne comprend pas toujours les circuits, ce qu’il faut voir. On obéit. Hélène photographie. Moi, je conduis l’automobile.
On oublie. Et puis pendant l’été 94, elle écrit ces mots comme si elle voyait pour la première fois. Et nous, Hélène et moi, et elle, M.D., on est enchantés. On croit comprendre quelque chose.
Des mots. Des images. »
Sur la quatrième de couverture, Marguerite Duras écrit :
" Que pourrait-on montrer d’autre que ce qu’on voit ? Ce qui est simplement vrai et qui échappe à l’homme."
Et, Hélène Bamberger écrit :
« J’ai rencontré Marguerite Duras à Trouville pendant l’été 80.
Nous avons pris l’habitude de nous promener tous les après-midi.
Pendant ces promenades, je faisais des photos.
Peu à peu, Marguerite s’est mise à me diriger.
D’année en année, les photos sont devenues indispensables à nos promenades, comme un devoir de vacances, sur lequel Marguerite manifestait des exigences de plus en plus précises.
Peu à peu on en est venu à parler d’un album. »
Concernant ce recueil, j’avoue préférer les photos aux textes.
(H. Bamberger a aussi signé un beau livre avec de superbes photos en collaboration avec l’écrivain Olivier Frébourg, intitulé Normandie.)
Avoir ce recueil est toutefois part de ma modeste collection des livres de M. Duras dont j’apprécie souvent l’écriture et le parcours d’une femme atypique.
En 4e de couverture, Marguerite DURAS écrit "Que pourrait-on montrer d'autre que ce qu'on voit ? Ce qui est simplement vrai et qui échappe à l'homme".
C'est un recueil de 31 petites photos dont les 30 premières sont prises par Hélène BAMBERGER qui marchait de temps en temps avec DURAS. Elles sont présentées sur la page de droite. Ce sont essentiellement des paysages de mer, de bateaux, de cimeterres d'Honfleur, de Vauville, de l'Hôtel des Roches Noires à Trouville.Sur la page de gauche, c'est Marguerite DURAS qui note son impression.
La 31e photo est prise par Yann Andréa (photo prise dans la chambre et on ne voit que la fenêtre aux persiennes fermées. Le soleil semble éclatant au travers). Elle est présentée sur la page de gauche et c'est lui qui rédige le commentaire de la page de droite.
Deux photos font références explicitement à l'histoire du "jeune aviateur anglais mort".
C'est un recueil que j'ai trouvé fade, sans grande consistance. Une phrase m'est restée pourtant : "On ne sait plus rien, presque, à force de savoir Tout. Tout comme on croit savoir. C'est ce qu'on appelle un état avancé de désespoir" (p. 21 avec une photo représentant l'ombre au sol de son balcon à l'Hôtel des Roches)
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