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Médiévalités enfantines : Du passé défini au passé indéfini

Couverture du livre « Médiévalités enfantines : Du passé défini au passé indéfini » de Caroline Cazanave aux éditions Pu De Franche Comte
Résumé:

Il s'agit de partir du présent pour envisager le passé comme « défini » ou rendu insaisissable, ce qui complexifie l'espace temporel et le propos des jeunes médiévalités. Qu'ils soient en rapports étroits et historicisés avec le Moyen Âge, ou simplement dans des liens lâches, poétiques et... Voir plus

Il s'agit de partir du présent pour envisager le passé comme « défini » ou rendu insaisissable, ce qui complexifie l'espace temporel et le propos des jeunes médiévalités. Qu'ils soient en rapports étroits et historicisés avec le Moyen Âge, ou simplement dans des liens lâches, poétiques et métaphorisés avec ce souple référent, plusieurs types d'objets culturels inondent le marché actuel. L'enfant en est la cible préférentielle : le plaisir qu'on lui offre (ou plus souvent lui vend) sera apporté par un livre, une BD ou un jeu de rôle. Les adaptateurs de littérature médiévale se situent dans une chaîne de transmission qui soumet les chefs-d'oeuvre classiques à d'autres exigences qualitatives (la réduction passant par ici, le talent restera par-là). Rencontres internationales avec le roi Arthur, Vikings enfin rendus présentables, Graal servant de moule aux reformulations littéraires, tous les anciens supports revivent, la fantasy contribuant également à cet essor puisque elle correspond à une sorte de conte merveilleux que des bouillons de culture médiévale ont aidé à grandir. La figure du chevalier s'autonomise, le Père Noël envoie des lettres, les albums de BD servent de complément naturel. Toutes ces tentatives sont charmantes, mais plus ou moins intellectuelles. Il faut s'attendre à de constantes métamorphoses, donc aussi au fait que la plume change de main (car il n'y a pas que le lectorat à se féminiser). Le néo-médiéval popularise à tout va, livre du rêve, du jeu et du savoir tout ensemble. Car si, récréatives les médiévalités enfantines le sont par destination, éducatives, elles le sont aussi par nature.

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